Black Anima – Lacuna Coil

Les italiens de Lacuna Coil sont de retour, après l’exceptionnel Delirium, avec un nouvel album qui espérons-le rencontrera le même succès. Après trois ans d’attente voici donc la nouvelle production du groupe dont attachez vos ceintures et préparez-vous au voyage !

 

 

Anima Nera débute l’album avec un sample assez électronique, un clavier et la voix de Cristinna Scabbia. Une introduction absolument géniale notamment grâce à cette litanie de « Anima Nera » développée en fin de piste qui est tout simplement envoûtante. L’embrayage sur Sword of Anger, avec le chant saturé d’Andrea Ferro, se fait presque brutalement mais le combo guitare, voix, et les mélodie n’ont pas été sans rappeler les meilleures heures du groupe sur l’album précédent. On sent ici vraiment qu’ils ont été à nouveau vraiment inspirés. C’est frais, bien joué et comme d’habitude les deux voix des chanteurs se mêlent parfaitement. Reckless reste dans la même veine : assez brutal sur le rythme mais les guitares parviennent à adoucir tout cela et à donner la patte unique du groupe. Layers of Time continue également avec ce chant puissant d’Andrea qui vient ajouter son timbre rauque et intense à des guitares imposantes. On n’est pas ici dans un Beauty and the Beast classique, puisque les deux vocalistes rivalisent mais ne jouent pas dans le même registre, poussant le groupe dans la même direction, au lieu de caractériser une lutte. Apocalypse est un titre qui aurait eu parfaitement sa place sur Delirium tant il est dans le même esprit. Now or Never se fait plus aérien, plus planant, démontrant que le groupe a toujours la même palette musicale dans son escarcelle.

Under the Surface propose une ambiance plus inquiétante et le rythme enlevé des guitares ne va pas nous dire le contraire, avec une part plus importante faite au chant d’Andrea. Le refrain toutefois reste dans la veine de ce que fait le groupe et cela vous explose avec joie dans les oreilles. Veneficium débute de manière mystique, avec ce chant en latin, puissant, avant que les instruments ne viennent se poser par-dessus. La chanson dans son ensemble se fait plus sombre, tout en laissant à Cristina la possibilité de poser sa voix sur des refrains plus planants. Un sympathique moment de sorcellerie en tous cas. The End Is All I Can See est peut-être la piste que j’apprécie le moins sur cet album, un peu trop commercial à mon sens, même si cela reste très bien fait. Save Me est un petit bijou d’efficacité haletante comme on aime. On reconnaît bien ici le danger qu’a voulu évoquer le groupe à travers ce morceau un peu atypique sur l’album mais diablement énergétique. Et enfin Black Anima vient conclure l’ensemble avec son ambiance étrange, inquiétante, et pourtant terriblement envoûtante et séduisante.

Avec Black Anima Lacuna Coil revient sur le devant de la scène pour notre plus grand plaisir. Après un Delirium encensé par la critique et les fans, avec sa thématique forte, on se demandait ce que le groupe allait nous proposer. Eh bien nous avons la réponse avec ce Black Anima qui égale sans difficulté leur opus précédent en termes de qualité. Une des belles sorties de cette fin d’année en tous cas, et ça serait dommage de passer à côté !

Black Anima
Lacuna Coil
Century Media Records
2019

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