Le groupe de black français Griffon revient avec un tout nouvel album, d’inspiration clairement révolutionnaire. Intitulé De Republica il vient nous proposer six nouveaux titres nous plongeant dans l’histoire des républiques. Un petit voyage dans l’histoire qui va ravir les fans du genre, le groupe démontrant un talent de plus en plus grand au fil des albums.
On démarre avec une chanson autours de Jean Jaurès, mettant en avant le militant socialiste du début du XXe siècle. L’Homme du Tarn, propose des mélodies prenantes, combinées à des paroles et un chant puissants. The Ides of March nous transporte en Rome antique, avec l’assassinat de Jules César. Les rythmes sont lents, les samples nous calent dans l’ambiance, avant que la fureur du black metal ne vienne se déclencher et envahir nos oreilles. L’ambiance est sombre, poisseuse et j’ai adoré de la première à la dernière note. On enchaîne avec A l’Insurrection, une piste finalement assez courte, présentant un discours de 1830 appelant le peuple français à l’insurrection contre Charles X. C’est intense et puissant, la batterie faisant un travail encore plus remarquable que sur les autres pistes. La petite séquence à la guitare acoustique vient ajouter à l’ambiance également.
La Semaine Sanglante revient pour sa part sur la Commune de Paris, en 1871. C’est violent, c’est puissant et les paroles prennent aux tripes et font réfléchir… Une des meilleures pistes de cet album. On continue avec La Loi de la Nation nous invite à revivre la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat de 1905 et on est face à une piste musicalement moins sombre mais proposant des guitares plus techniques encore que sur les autres morceaux. De Republica vient conclure l’album avec ces samples de combat, d’insurrection, et le groupe nous appelant à travers sa musique à défendre notre liberté et les valeurs portées par notre riche histoire.
De Republica est un album d’une excellente qualité, sans fausse note. Six pistes, toutes plus prenantes et épiques les unes que les autres, nous plongeant dans notre passé pour démontrer que notre liberté vaut les combats qu’elle impose.