Cernunnos Pagan Fest 2024 – Jour 2

Au lendemain de ce samedi riche en musique, nous voici de retour à la Ferme du Buisson pour cette seconde journée du Cernunnos Pagan Fest ! En ce dimanche, il fait humide, et c’est donc sous la pluie que nous nous dirigeons vers les premiers concerts après avoir mangé. (On déplorera que le stand des brods, toujours excellents par ailleurs, impose aux végétariens le même prix qu’aux autres pour un brod sans viande).

Orkhys – De l’épique en veux-tu, en voilà

C’est Orkhys qui a la lourde tâche d’ouvrir en ce 2ème jour de festival à l’Abreuvoir.

Ils nous offrent un show à la fois épique et mélodique. Porté par la voix lyrique de leur frontwoman et par le martellement des fûts sous la frappe précise et percutante de Jean-Yves, aka Panpan, le groupe nous délivre un set généreux et parfaitement bien exécuté ! Le son est bien équilibré, on entend aussi bien la somptueuse harpe de Laurène, que les samples ou encore les parties basse et guitares. Nous avons même le droit de découvrir en avant première 2 nouveaux titres qui figureront sur le prochain opus.

 

Perchta – La palme des jumpscares (merci à notre incroyable photographe, Nico pour cette idée)

Si vous aviez veillé tard le samedi, il vous suffisait d’aller au concert de Perchta pour vous réveiller. En effet, la frontwoman du groupe n’a eu de cesse de surprendre et de faire sursauter son public.

Dotée d’un charisme authentique et d’une voix aussi étrange qu’incroyable, Perchta nous plonge dans un univers shamanique. Les morceaux sont riches, tribaux et très contrastés. Notre sorcière nous ensorcelle avec une voix claire hypnotisante et des parties saturées à faire hisser les cheveux sur la tête. Une musique très colorée avec un chant comme possédé par ses lyrics, ce qui stimule d’autant plus le public.

 

La maisnie Hellequin

Je ne connaissais pas ce groupe de folk instrumental francophone. Accompagnés d’instruments traditionnels tels que la vielle à roue, la nyckelharpa ou bien sûr les cornemuses et rythmés par les percussions, les musiciens nous font passer un excellent moment. Totalement happés par leur musique, ils emmènent avec eux un public séduit. Basés notamment sur des passages de la bible, leurs titres sont dansants et enchanteurs. Une très jolie découverte !

 

Nydvind – Les pionniers français du pagan

La fosse est remplie pour accueillir comme il se doit ce groupe incontournable. 24 ans après leur formation, les voici sur la belle scène de la Halle pour tout donner. La voix de leur frontman guitariste est puissante et les parties guitares sont brillantes et parfaitement bien composées. Sans parler des lignes de basse aussi percutantes qu’étoffées. Et la batterie est assez technique. Chaque membre a une belle aisance scénique et transmet une belle énergie à son public. La dualité vocale de Richard est intéressante, il tient son public en haleine sans la moindre difficulté. Bravo à leur ingé son qui a su parfaitement bien équilibrer leur live. Pour ma part, gros coup de cœur musical.

 

Domhain

Place à présent à Domhain, un groupe nord irlandais éclectique naviguant entre black metal et électro. Le set est carré, la performance au rendez-vous. Les morceaux proposent une musique d’ambiance bienvenue.

Entre deux concerts, on pouvait flâner du côté du village médiéval. Forge, combats d’épée et chevaliers divertissaient les manants déambulant dans les jardins de la ferme. Autour et du côté du Caravanserail, de nombreux artisans proposaient des articles de qualité : travail du cuir, vêtements faits main, bijoux originaux, décorations de bois ou de métal, illustrations et dessins… De quoi délester sa bourse, ou simplement rêver un peu.

 

 

 Widlima

Entre la pluie et les morceaux saturés, Widlima nous offrait une jolie parenthèse de calme. Sur scène, les musiciens portent des tenues de guerriers celtes et sont immobiles. Leur musique pose rapidement une ambiance chamanique et planante, qui ne fut pas sans rappeler Heilung.

 

Belore – Black Metal sur les terres oubliées

Le show commence par une intro très aérienne pour nous plonger ensuite dans un univers black metal fantasy très riche. Les structures des morceaux sont intéressantes. Le chanteur bassiste joue également certaines parties à la flûte. Nous avons même le droit à un petit solo de batterie sur la fin de leur set.

 

Vanir

C’était sans nul doute l’un des groupes que j’attendais le plus. Cette formation danoise fête cette année ses 15 ans, et nous propose des titres mêlant métal et folk sur une thématique vinking. Sur scène, les musiciens donnent toute leur énergie pour interpréter brillamment leurs morceaux mélodiques et dansants, parfois nuancés par un peu de douceur. Le public est conquis !

 

Lyrre – Du pagan moderne

Tout le public, y compris moi, a été interpellé par les magnifiques décors scéniques de Lyrre. De chaque côté de la batterie sont disposés deux grands étendards lumineux, représentant ce qui ressemblait à des cartes de tarots. En fonction des morceaux du set les couleurs changeaient. C’est leur batteur qui ouvre le concert, à la fois technique et efficace. Le guitariste semble monté sur ressort, c’est une vraie pile électrique. Leur metal est moderne mais ils réussissent malgré tout à avoir une touche médiévale grâce à leurs instruments traditionnels.

Le groupe était très attendu par le public, sans doute curieux de découvrir le groupe de l’ex membre d’Eluveitie. La vielle à roue est l’instrument pilier du groupe et est vraiment bien mise en valeur au sein de Lyrre. Michalina nous offre de très belles envolées vocales. D’après moi, c’était l’une des plus belles voix féminines du festival.

 

Harp Twins

Il est temps à présent d’achever ces deux jours de concert avec Harp Twins, accompagnés sur une partie du concert par Volfgang Twins. C’est donc aux deux harpistes qu’est revenue la tâche de clôturer cette édition 2024. Je n’ai malheureusement pas été séduite par ce dernier set. La harpe est pourtant un très bel instrument, et il y aurait sans doute eu matière à l’exploiter d’une façon plus originale. Les interprétations restent ici très classiques, et sont entrecoupées de (trop) longs discours qui se veulent drôles, mais ne le sont pas toujours. Il faut attendre plus de la moitié du set pour voir apparaître Volfgang Twins, qui apportera enfin un peu de dynamisme à l’ensemble.

 

Cette édition 2024 s’est donc révélée, comme à chaque fois, un excellent moment passé entre les concerts et l’ambiance médiévale du festival !

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