Corpus Diavolis fait son come-back après l’excellent Apocatastase, sorti fin 2021. Six nouveaux morceaux mettant en avant le Diable au cœur de ce Elixiria Ekstasis. Du pur black comme on aime, avec ce côté cérémoniel et grandiloquent qui passe si bien à l’oreille.
His Wine Be Death ouvre l’album sur près de huit minutes de plaisir musical. On entre peu à peu dans l’ambiance. Le son se fait de plus en plus puissant, intense, et l’auditeur pénètre dans la grotte au cœur de la cérémonie. On retrouve totalement le type d’ambiance musicale, et vocale, que j’avais adoré dans Apocatastase. Key to Lusiferian Joy enchaîne impeccablement et reste dans la même veine. Cette cérémonie qui nous est proposée nous immerge dans son ambiance, et c’est d’ailleurs le mot clef que je retiendrais de cet album. Carnal Hymnody reste dans la même veine. L’une des caractéristiques de la musique de Corpus Diavolis est que le chant se présente comme une homélie au cours de laquelle est invoqué le démon. Et si l’on en croit ma dernière interview de Daemonicreator c’est très exactement le cas. Cyclopean Adoration, dans toute sa longueur (dix minutes tout de même), continue dans la même voie.
Le reste de l’album perpétue cette cérémonie et de belle manière, avec des titres comme Menstruum Congressus qui se fait encore plus grandiose que les précédents, ou encore The Golden Chamber, plus violent dans ses guitares. La brève transition proposant des litanies ambiantes, Enfleshed in Silence, fonctionne par ailleurs très très bien.
Ce nouvel opus de la cérémonie démoniaque de Corpus Diavolis fonctionne très bien. L’auditeur amateur de black metal cérémoniel sera plus que ravi et il faut dire que la technicité de la composition ainsi que de la réalisation notamment vocale est impeccable.