Mustan Kuun Lapset est un groupe finlandais, estampillé dark metal mais cet album sonne un peu heavy, rock, folk. Leur nom signifie : children of the black moon ou les enfants de la lune noire. Un coté poétique que l’on retrouve dans ce 6ème album de la formation composée de Pete Lehtinen au chant et guitare, Heikki Piipari au lead guitare, Ville Pelkonen à la basse et chant et Kalle Takalo derrière les fûts.
Tout d’abord la cover très belle et me rappelle un groupe et un album que j’affectionne particulièrement : l’album Curtains de Tinderstick sorti dans les années 1990. Oui, oui, c’est vieux, mais cet album m’avait marqué un peu de la même manière : une certaine poésie, une élégance, et des mélodies qui vous hantent.
Valo débute sur le titre Kuninkaan Uni. c’est un morceau qui oscille entre le folklorique et le classique: guitare acoustique, son de clavecin et Violon. Les deux premières minutes sont un régal instrumental et le violon reste tout au long du morceau tel un fil rouge. Un petit bijou que ce premier titre.
Eksyneet est plus metal, avec un riff qui annonce un titre plutôt rythmé. Il me rappelle certains titres de Vintersorg. La part belle est faite aux guitares dont les mélodies vous feront hocher la tête en rythme. Vient ensuite Ikaros, un long morceau de 9 minutes qui se trouve dans la lignée du titre précédent. Un titre efficace qui a la particularité d’avoir une voix féminine en guest et c’est plutôt cool. Je vous laisse vous faire votre propre idée :
Kohti valoa est un de mes morceaux favoris. Lourd, fort et saisissant. Je vous laisse apprécier ce magnifique morceau et le clip tout aussi beau.
Soidin est un petit ovni : c’est une titre très folk, très joyeux et tout comme le premier morceau, la part belle est faite aux guitares acoustiques. De fait, la transition vers le titre Nostalgia est plutôt brutale, mais les riffs ainsi que la voix black remettent vite votre cerveau d’aplomb. C’est un titre très efficace qui mélange metal classique et black metal. Un titre qui passe crème comme on dit chez moi.
Les titres s’enchainent et ne se ressemblent pas. Tropaenum vous cueille dans une ambiance un peu Dark. J’ai beaucoup aimé le synthé qui donne un coté rétro. C’est un titre aux codes Black qui fonctionne très bien avec un chant super efficace. On remarquera à nouveau les mélodies qui sont vraiment superbes, classiques. C’est efficace et très propre
Valo est le morceau de presque fin. C’est à nouveau un titre principalement instrumental qui marque le retour du violon comme principal élément. Un plaisir pour ceux qui aiment cet instrument. Quand je dis presque fin, c’est par ce qu’il y a un titre caché, comme on en fait plus depuis les 90s, qui se trouve en laissant tourner. Et comme c’est caché, je ne vais pas vous gâcher le plaisir de la découverte.
En conclusion, Valo est un album tout en nuances, oscillant entre le metal et le folk, avec des violons qui titilleront votre nostalgie comme dans le morceau d’intro où avec une jolie voix féminine qui apportera son lot de douceur. C’est un album de paradoxes : entre poésie et brutalité, entre le classique et moderne. J’ai aimé cet album même si on pourrait lui reprocher d’apporter peu de surprises. Cela étant ce n’est pas une critique car c’est un bon album qui mérite qu’on s’y arrête quelques temps pour apprécier les jolies mélodies. Avec le temps qu’il fait ces derniers jours Valo sera votre compagnon favori.
Valo
Mustan Kuun Lapset
Inverse Records
2019