Ah, l’Égypte, ses scribes et ses pharaons… Le désert, le sphinx Et Alain Chabat dans le rôle de César… Bref, je m’égare, mais pas que…
Dans Ankh’Or, donc, les joueurs (de 2 à 4) sont en compétition les uns contre les autres. Eh oui, parce que même s’il fait bon profiter du soleil au pied des pyramides, ce n’est pas en vous dorant la pilule que vous ferez prospérer votre commerce, on est bien d’accord :)
Parce que c’est le principe du jeu (non, pas vous dorer la pilule, suivez, un peu ^^ ) : bâtir l’empire commercial le plus important de l’Égypte Antique, rien que ça !
Encore une fois, Ankh’Or prouve bien que quantité n’a aucun lien avec qualité, dans le domaine des jeux de société.
J’en parlais il y a quelques jours dans un autre article, que je vous laisse le soin d’aller rechercher sur le site si le cœur vous en dit ;)
Mais revenons à nous moutons. Ici, on a un jeu qui tient dans une toute petite boîte très bien remplie : jetons, tuiles, marqueurs. Tout est magnifiquement désigné et d’une grande qualité. C’est agréable au toucher, visuellement, ça pète, bref, carton plein !
La mise en place est des plus simple : le plateau des prix (qui revêt l’apparence d’un cartouche), dans lequel sont placé les marqueurs prix est placé à la vue de tous les joueurs. Les (magnifiques) jetons ressources sont triés par types et placés au dessus. Les tuiles (qui vont vous permettre de composer votre empire commercial, sont mélangées et les premières sont placées au hasard sous le plateau des prix. Pour acheter une tuile, il vous faudra donc dépenser les ressources indiquées sur le cartouche juste au dessus. Enfin, les jetons bonus sont placés pas loin, eux non plus (disons dans la même pièce, sinon c’est pas pratique en cours de partie).
Et py c’est tout !
Un tour de jeu ? Trivial !
Au cours de son tour, un joueur a le choix entre 2 actions : soit il prend des pions ressource, soit il achète une tuile. Ya pas plus basique. Cependant, il y a quelques restrictions (et heureusement) :
- Un joueur ne peut pas avoir plus de 5 pions ressources en même temps.
- Un joueur ne peut pas posséder plus de 2 pions Ankh.
T’es gentil, mais les pions Ankh, ils servent à quoi ?
Ils servent à effectuer des actions bonus : faire arriver de nouvelles tuiles sur le marché (parce que les tuiles achetées par les joueurs ne sont pas automatiquement remplacées, soit déplacer une tuile de votre Empire commercial.
Comment marquer des points ?
Les tuiles que vous achetez (en dépensant les ressources correspondantes à celles indiquées au niveau du cartouche) possèdent deux caractéristiques propres : un dessin central Et une couleur. Pour bâtir votre empire, vous allez devoir former une succession de tuiles adjacentes de même forme et/ou de même couleur. Plus cette zone est importante, plus vous marquerez de points.
Simple, facile, efficace, totalement à l’image du jeu !
On pourrait donc se dire qu’il « suffit » d’acheter les tuiles qui vous arrangent et que c’est gagné. Oui, et non. Parce que une tuile avec un animal précis peut vous intéresser, certes, mais la couleur peut intéresser un de vos adversaires. Ou alors, vous n’avez pas les bonnes ressources et il vous faut en prendre d’autres. Ou encore… pas mal de petits détails que je vous laisse découvrir par vous-mêmes ;)
Rajoutons à cela des tuiles un peu plus spéciales :
- Le scribe ? Après son acquisition, il vous permet de rejouer immédiatement un nouveau tour.
- Le dépôt ? Il vous permet de stocker une ressource « en plus » de sa couleur.
- Le désert ? Lui, ne sert « à rien », si ce n’est à faire la liaison entre 2 de vos zones d’une couleur identique.
Quant à une des actions du pion Ankh dont j’ai parlé plus haut, vous vous souvenez ? Il peut s’avérer fort pratique, en milieu+ de partie, de déplacer une de vos tuiles pour former une zone plus grande. Donc, que faut-il privilégier ? Avoir 5 pions Ressource « classiques », ce qui permet d’acheter plus vite les tuiles dont vous avez besoin ? Ou de conserver au moins un pion Ankh pour pouvoir faire des modifs ?…
Si je rajoute à cela le fait que vous pouvez bâtir votre Empire sur 2 étages (en superposant des tuiles), ou les tuiles qui ne portent aucun dessin d’animal mais un chiffre « 2 » à la place (des points bonus en fin de partie) plus les bonus que vous obtenez au fil de la partie, plus… plus…
Ankh’Or, c’est de la balle. Ankh’Or, c’est la possibilité d’enchaîner les parties les unes derrière les autres. Ankh’or est la preuve, encore une fois, qu’il n’est pas nécessaire d’en faire des pyramides pour plaire. Ankh’Or est un excellent jeu.
Et parce que…
« Vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation. Moi, si je devais résumer ma vie aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres. Des gens qui m’ont tendu la main, peut-être à un moment où je ne pouvais pas, où j’étais seul chez moi. Et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée… Parce que quand on a le goût de la chose, quand on a le goût de la chose bien faite, le beau geste, parfois on ne trouve pas l’interlocuteur en face je dirais, le miroir qui vous aide à avancer.
Alors ça n’est pas mon cas, comme je disais là, puisque moi au contraire, j’ai pu : et je dis merci à la vie, je lui dis merci, je chante la vie, je danse la vie… je ne suis qu’amour ! Et finalement, quand beaucoup de gens aujourd’hui me disent « Mais comment fais-tu pour avoir cette humanité ? », et bien je leur réponds très simplement, je leur dis que c’est ce goût de l’amour ce goût donc qui m’a poussé aujourd’hui à entreprendre une construction mécanique, mais demain qui sait ? Peut-être simplement à me mettre au service de la communauté, à faire le don, le don de soi… »