Sylex !
Un éditeur que j’ai pour ma part découvert avec Colorado, dont vous trouverez le papier —> ICI et que j’avais beaucoup apprécié (même si je ne suis pas un grand fan des R&W).
Autant dire donc qu’Amalfi m’a tout de suite fait de l’œil – outre la très jolie illustration de sa couverture.
J’aime les Meeples en bois ! Et j’adore les plateaux à encoches.
Et ça tombe bien parce que c’est ce que propose Amalfi. Alors non – et si vous lisez ma prose régulièrement, vous savez bien que je ne me laisse pas embarquer par « le beau » et qu’on ne se laisse pas séduire par un beau ramage sans en connaître le plumage.
Faut avouer ici que l’un est en parfaite corrélation avec l’autre. Parce que le jeu s’avère aussi intéressant qu’il est simple de prise en main et joli à l’œil.
Dans Amalfi, donc, chaque joueur va tenter d’être celui qui sera le meilleur commerçant/découvreur afin d’associer la renaissance de la ville à son nom. À la tête de sa famille, chacun va dont œuvrer de son côté et aller découvrir des contrées éloignées tout en revenant à Amalfi avec les soutes de ses navires chargées d’épices, de vin, de tissus rares, etc. tout en rapportant des œuvres d’art diverses et variées qui feront la renommée d’Amalfi et de sa famille !
Dis comme ça, ça peut paraître brouillon tout en ne recelant que peu d’originalité. Et pourtant, ce serait bien mésestimer les mécaniques propres du jeu,
dont la principale et la plus novatrice s’avère sans aucun doute être celle représentée par le double rôle des bateaux.
En effet, ils font à la fois office de ressources et d’ « ouvriers » qui vont déclencher vos actions. C’est à dire qu’il va vous falloir choisir entre un nombre plus important d’actions et la récupération de ressources.
Les bateaux sont donc le nerf de la guerre. Vous en possédez 4 en début de partie. Vous pouvez bien évidemment en construire d’autres, mais il vous faut du bois. Et pour obtenir du bois, vous devez :
1/ Envoyer un bateau en chercher
2/ Décider de la quantité de bois que vous aller rapporter (donc en utilisant des bateaux en tant que ressource).
De plus, plus vous possédez de bateaux, plus vos marins sont nombreux. Marins que vous devrez nourrir à la fin de chaque tour. Pour cela, il vous faut du pain (logique). Mais votre stockage de pain est au départ limité à 6 unités. Pour en stocker plus, vous devez construire des phares sur les destinations que vos adversaire et vous allez découvrir. Mais pour construire un phare, il faut envoyer un bateau… ^^ Et le cercle des décisions infernales à prendre est donc bouclé ! Vous l’aurez compris avec cet exemple, tout s’imbrique, se chevauche et s’entremêle en même temps que les nœuds au cerveau.
Et c’est bien ce qui est agréable avec ce genre de jeu : la réflexion qu’il oblige à mener pendant la phase de planification.
D’autant que l’ensemble s’avérant parfaitement logique et fluide, on saisit très vite les mécaniques tout en se rendant à l’évidence : impossible de tout faire en même temps !
Alors évidemment, n’imaginez pas que tout s’arrête aux bateaux. Bah non ^^ À ces derniers, s’ajoutent la découverte de destinations privées, l’intervention des personnages des différentes familles (sous formes de cartes), la récupération de trésors et autres œuvres d’art, les titres et les décrets.
Oui, tout ça. En plus des bateaux. Et ça fonctionne parfaitement. On va chercher les titres, tout en surveillant l’application des décrets. Chaque joueur va tenter de récupérer les personnages dont les actions vont l’aider au maximum dans sa quête de gloire avec un œil rivé sur les œuvres d’art récupérables à « moindre » coût.
C’est tout ça, Amalfi, et encore un peu plus, car évidemment, la multitude de titres, les décrets différents et les très nombreux personnages avec chacun leur(s) spécificités assurent à Amalfi une rejouabilité « qui va bien ».
Alors entre le matériel impeccable, des règles – certes nombreuses – mais simples et un parfait équilibrage, Amalfi est sans nul doute un jeu qui reviendra souvent sur votre table !