En ce samedi de juin l’association Open Walls convie le public parisien à une grande fête métal dans l’ambiance surchauffée du Gibus Live avec pas moins de quatre groupes, et un artiste-peintre en live. Ça vend un peu de rêve, avouez-le, non ? eh bien attendez de voir la suite !
La salle se remplit peu à peu tandis que le metal de Schoolyards commence à retentir. Visiblement le public est réceptif et s’apprête à le montrer au groupe qui, après un départ timide chauffe réellement la salle. Je ne connais pas le groupe donc je ne vous parlerais pas des différents morceaux joués etc, mais l’ensemble m’a paru cohérent, efficace et parfaitement exécuté. Le public est visiblement ravi donc que dire de mieux que bravo les gars ?
Je vais enfin avoir l’opportunité de voir en live les tourangeaux de Beyond The Styx et j’en suis ravi. Je ne suis pas forcément un grand fan de hardcore mais je dois dire que ce groupe sait à mon sens se démarquer, au moins sur album, et que donc j’étais en attente de voir ce qu’ils allaient donner sur scène. Et je n’ai pas été déçu : dès les premiers riffs le chanteur, Emile, est surchauffé, traverse la scène de long en large comme un lion en cage en appelant le public à lui. Le son fait vibrer le public qui se retrouve face à une vague d’expression brute de la rage humaine et qui visiblement apprécie. Ponctué de discours engagés ce show est carré et parfaitement maîtrisé par le groupe. C’est en sueur que les musiciens quittent la scène pour laisser place à la suite de la soirée.
Un petit mot sur Freddy Gana, artiste peintre venu au Gibus réaliser une œuvre qui lui est inspiré par la musique du soir. Au fil des groupes je passe voir l’avancée de son travail et je dois dire que je suis séduit par l’aspect macabre qui se dégage de son œuvre, tout en étant assez impressionné par le fait qu’il soit capable de créer dans une ambiance telle qu’un concert. Chapeau l’artiste !
C’est ensuite Except One qui vient enflammer la scène : maquillage sombre, ambiance post-apo, et gros son qui tâche. Le groupe ne fait pas dans la dentelle, comme le démontre si bien Estelle la chanteuse. L’ensemble est cohérent, on sent que le groupe s’amuse à fond de sa présence sur scène, et le public répond très clairement présent. Cela fait un an qu’ils n’ont pas joué en live et on sent du début à la fin que cela leur a vraiment manqué : le groupe aime jouer ensemble et communique aisément son énergie au public. Alternant titres du futur album, déjà prêt, et anciennes compositions ils proposent un set de 45 minutes dense et particulièrement bien conçu. Les dernières notes quittent les guitares et c’est déjà fini malheureusement…
Mais c’est au tour de Dagara d’exploser la scène du Gibus. Je ne connais pas le groupe en live, ayant simplement écouté le dernier album et je suis donc curieux de les découvrir. Et au final j’ai pris avec eux ma GROSSE baffe de la soirée ! Energiques, volontaires, jouant et chantant juste et bien, le groupe attrape le public à la gorge et l’emmène dans son univers sans se poser de questions. Les deux chanteurs se complètent parfaitement et l’ensemble du jeu de scène est impeccablement géré. Le groupe prend son pied à défendre son dernier album, Réminiscence, et compte bien laisser un souvenir impérissable dans la tête du public présent. Quarante-cinq minutes de set ponctuées par des vagues énergétiques énormes envoyées depuis la scène, avec un public aux anges, rien à redire face à un véritable travail de scène exécuté à merveille.