L’échiquier de jade est le second roman prenant pour cadre la cité de Jarta ainsi que les deux sorcières associées Padmé et Tanit d’Alex Evans. Il s’agit un roman mêlant fantasy et steampunk, à la lecture légère et agréable publié aux éditions ActuSf.
La cité de Jarta est attaquée par un démon et les forces de l’ordre font appel à tous les mages de la cité pour essayer de contrer cette menace. Comme-ci une menace ne suffisait pas, la cité doit accueillir une visite diplomatique de grande importance et le cadeau prévu a été volé. C’est ainsi que notre duo de sorcières va se retrouver au plus près des intrigues politiques qui gangrènent la cité millénaire.
La couverture de Sébastien Caiveau est très bien réussie et correspond totalement au roman. Cette couverture s’inscrit dans la continuité du premier tome, avec ses petites touches de steampunk, ses tentacules et la présence d’une fleur de lotus contrastant l’ensemble.
Comme pour le précédent roman d’Alex Evans, l’écriture est très fluide et agréable à lire. Il s’agit d’un livre idéal pour un bon moment de détente, ne nécessitant pas d’avoir lu le tome précédent. Le style d’Alex Evans est léger, sans longueur et autre périphrase, immergeant ainsi totalement le lecteur dans son roman. L’utilisation de chapitres dédiés à l’une ou l’autre des deux sorcières renforce ce sentiment d’immersion.
Le scénario de ce second tome semble moins linéaire que dans le précédent (si l’on peut qualifier l’intrigue du premier roman de linéaire), avec une parallélisation du récit sur plusieurs branches. Une partie repose sur le passé de nos deux protagonistes d’intérêt, contexte utilisé par l’auteur afin d’expliquer un peu plus son univers si particulier. J’ai trouvé que la faune proposée par l’auteur manquait de diversité en comparaison du tome précédent, et ce au profit d’une intrigue plus politique. Cependant cette divergence avec le tome précédent n’est pas un obstacle à la lecture et l’univers proposé reste cohérent et original.
Dans ce tome on ne peut pas dire que Padmé et Tanit travaillent ensemble. En dehors de divers débriefings, aucune action ne leur est vraiment commune. L’utilisation de chapitres entiers consacrés à la période d’apparition de la magie et de leurs capacités permet d’en apprendre un peu plus sur le passé de ces deux personnages, leur donnant plus de profondeur. Tanit et Padmé étant très différentes, le lecteur pourra s’identifier à l’une ou l’autre au cours du roman. Pour ma part, on ne peut pas dire qu’il y en ait une qui brille plus que l’autre, les deux ayant des points positifs et négatifs.
C’est donc une lecture agréable en légère demi-teinte. Il s’agit du roman parfait pour se détendre en période de stress, avec son écriture fluide, et son intrigue bien menée. Cependant, il manque la petite pointe d’humour et les nombreuses références du précèdent tome. Malgré un texte légèrement en deçà du précédent, Alex Evans nous propose ici un roman agréable et de qualité que l’on prend plaisir à lire et qu’il est difficile de quitter. On attendra une suite avec impatience.
Ma chronique de Sorcières Associée
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