Cernunnos Pagan Fest 2024 – Jour 1

Les 17 et 18 février se tenait l’édition 2024 du Cernunnos Pagan Fest. Deux jours de concerts nichés à la Ferme du Buisson, dans une ambiance médiévale et chaleureuse.

Et en ce samedi ensoleillé, c’est un vrai plaisir de retrouver le Caravansérail, les stands d’alimentation traditionnelle, les forgerons, les chevaliers et les combats d’épée !

C’est avec les parisiens de Cave Growl que commence cette édition 2024. Et c’est une très bonne entrée en matière : les musiciens savent mettre l’ambiance et nous invitent à la fête tout au long de leur set ! Leurs titres folk, mêlant flûte, cornemuse et guitare électrique, proposent des mélodies à l’ambiance celte sur lesquelles le chanteur se déchaîne. Le public n’est pas en reste : dès ce premier concert, les pogos et les danses s’enchaînent dans la bonne humeur.

 

S’en suivent les danois de Vansind, qui nous interprètent leurs morceaux Viking sous la Halle. Deux vocalistes alternent sur le set, avec un chant saturé et un chant clair très maîtrisé. Les rythmes folkloriques du concert transmettent une très bonne ambiance qui se ressent très vite au sein du public.

 

Mormieben – A l’abordage ! Le décor est installé, de nombreuses malles et coffres au trésor sur scène. Dès les premières notes, la fosse semble déjà en effusion.. Le frontman tient son public d’une main de fer et n’hésite pas à blaguer avec lui. Il descend même au cœur de la fosse pour être au plus près de ses fans. Sur le dernier titre du set « Singapour : l’odeur de la poudre » l’ambiance est festive et à son apogée, Mormieben distribue des épées gonflables dans le public, qui ne tarde pas à s’en donner à cœur joie. Un groupe généreux dont le concert aura bien marqué les esprits !

 

Cesair – Au cœur d’une transe onirique. La chanteuse lead du groupe étant malade,  c’est leur incroyable claviériste Daan qui l’a remplacée au pied levé, accompagné par les chœurs de leur talentueuse violoniste. Et quelle prestation ! Le public semble en transe face aux mélodies captivantes, les parties au didgeridoo semblent hypnotiser la fosse. Nous voyageons sur les terres irlandaises grâce à leurs mélopées néo-folk d’une beauté sans faille. Le son est parfait et d’une justesse incroyable. Il y a une belle et vraie énergie scénique. Une  musique enivrante et presque tribale par moment. Cesair est sans conteste l’un de mes coups de cœur de cette édition.

 

 

Blod Dyr – Un conteur d’exception. Nous voici face à un groupe français prêt à faire parcourir le monde à son public au cœur des anciennes cultures européennes.Un set très réussi grâce à des instruments modernes et traditionnels, des textes de qualité et diverses techniques vocales fascinantes  alliant chants gutturaux, diphoniques et aériens. Les contrastes vocaux féminins et masculins apportent un vrai plus à la formation. Chaque fin de morceau est ponctuée par les talents de conteur de Melehän, le frontman au charisme indéniable. Il y a une vraie complicité entre les musiciens sur scène et le public semble conquis par leur prestation. Une très belle découverte pour ma part.

 

Place aux Italiens de Kanseil, qui donnent le tempo – endiablé ! – sous la Halle. Ce groupe propose des morceaux folkloriques et médiévaux, mêlant black et death metal. Entre chant saturé et chœurs masculins, les titres incitent le public au mouvement, et c’est un très bon moment !

 

Mais laissons à présent traîner nos oreilles du côté de l’abreuvoir pour écouter Zniwa, un groupe qui nous vient tout droit de Pologne. Les musiciens nous proposent ici une parenthèse enchantée et bienvenue. La flûte et la harpe apportent une touche folklorique à l’ensemble, qui aura conquis son audience entre douceur et danse. Et nul doute que la reprise sensible du chant de Priscilla (the Witcher) en aura séduit plus d’un.

 

 

Pendant ce temps, face au théâtre, on pouvait s’asseoir sur les pavés pour contempler les danseuses de feu, un spectacle qui aura, comme chaque année, attiré de nombreuses familles. Au centre d’un cercle délimité par des bougies et des chevaliers, les danseuses font tourner leurs grandes jupes rouges à la lumière des barres enflammées qu’elles tiennent dans leur main. Un peu plus tôt, les chevaliers en armure ont relevé le défi des danseuses médiévales sous le Caravanserail.

 

Ce sont à présent les suédois de Wormwood qui posent sous la Halle leurs accords de black metal aux mélodies travaillées. Le groupe propose un set varié, qui alterne entre des titres atmosphériques et d’autres morceaux plus lourds. L’ensemble est puissant et sait séduire son audience.

 

Les tourangeaux de Drakwakd prennent place sous l’abreuvoir, pour un set qui mêle habilement pagan folk et death metal. Cornemuse et flûte irlandaise habillent l’ensemble sur des morceaux énergiques et dansants.

 

Et c’est avec Skyclad que s’achève cette première journée de festival. Après plus de 30 ans d’activité, on peut dire que le groupe connaît la chanson ! Et c’est un excellent show que nous proposent les britanniques, plein de bonnes énergies. Même l’interruption temporaire forcée d’une alarme incendie capricieuse n’éteindra en rien la motivation du groupe, ni celle du public.

 

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