Développé par 4399 Studio et édité par R2Games, Lunaria est un MMORPG jouable par navigateur internet qui est sorti cet été sur les internets. Voici la présentation donnée par l’éditeur :
Lunaria est un jeu de rôle en ligne massivement multi-joueurs en 2D permettant, entre autres, aux joueurs de se déplacer à la manière des jeux de plates-formes. Le jeu rassemble de nombreux systèmes semblables à ceux d’autres MMORPGs populaires, ainsi que de nouvelles fonctionnalités. Vous pourrez ainsi retrouver des Familiers vous apportant des bonus lors des combats, des systèmes d’Astrologie et de Forge permettant de booster votre personnage, et de nombreuses instances 1-Joueur ou Multi-joueurs offrant diverses récompenses permettant de progresser dans le jeu et dans les métiers.
La particularité de Lunaria se trouve dans le mode de déplacement du personnage, qui se rapproche des jeux de plates-formes, ce qui apporte un dynamisme frais aux combats Joueur contre Joueur, requérant plus d’efforts pour trouver de bonnes positions, attaquer sa cible et s’esquiver de sorts dangereux.
La voie du guerrier, du tireur ou de l’élementaliste tu choisiras…
On débute avec la possibilité de choisir entre trois classes de personnages qui sont le classique trio du jeu de rôle à la japonaise : le guerrier fier et résistant, combattant avec une épée gigantesque (ainsi qu’en bikini pour la version féminine, très crédible comme armure…), le tireur qui, avec sa paire de pistolets, ne rate jamais sa cible et enfin l’élémentaliste qui, avec son pouvoir de contrôle des éléments, fera déferler vents et marées sur les vilains. Mais en réalité, le choix est plus esthétique et n’influencera que le visuel des compétences qu’utilisera votre héros.
Dans ta quête le monde tu sauveras…
Une fois votre choix fait, vous allez commencer votre partie par la quête principale, dans laquelle bien entendu vous allez devoir sauver le monde des forces du mal. La quête principale n’est pas originale, mais ce n’est pas réellement ça le problème : ce qui nous saute immédiatement aux yeux, c’est que le jeu fait pratiquement tout pour nous. En effet quand vous acceptez une mission, son nom s’affiche en haut à droite dans une petite liste des quêtes en cours et il vous suffit de cliquer sur ce nom pour que votre personnage se déplace tout seul vers le point donné. Si votre cible est un autre pnj, il ouvrira le dialogue automatiquement, si le but est d’exterminer une quantité donnée de monstres, votre personnage va s’en occuper seul comme un grand, il ne vous reste plus qu’à regarder faire. Et ce n’est pas une option en soit, car vous ne pouvez par exemple pas contourner le combat automatique : même en vous déplaçant et en cliquant sur le monstre, votre personnage utilisera ses compétences de lui-même, ne vous donnant pas la possibilité d’élaborer une stratégie ou autre (d’ailleurs le jeu est tellement simple, que nulle stratégie n’est nécessaire). Car en effet, le vice est poussé à l’extrême : vous perdez du mana et de la vie pendant ces combats, mais là également nul besoin de vous replier ou utiliser vos potions au bon moment… Votre personnage utilisera lui-même les potions dans votre inventaire quand il en a besoin, vous ne mourrez donc jamais !
Des donjons et des lieux lointains tu visiteras…
Si vous avez eu la patience de voir votre personnage se promener d’un point A à un point B en massacrant quelques montres en chemin, dites vous que cela ne va durer que jusqu’au niveau 40 (soit dit en passant, aucun sentiment de puissance grandissante, car les monstres s’adaptent à votre niveau et donc que vous soyez niveau 1 ou 65, cela ne fait aucune différence). En effet, il vous est possible sans grand effort (si vous supportez l’idée de ne pas jouer) de l’atteindre en une soirée. Et à partir de ce moment, la progression devient ridiculement lente, et c’est à ce moment que vous voyez tout les autres rouages du jeu : vous ne pourrez plus progresser dans la quête principale, car il vous sera demandé d’atteindre le niveau supérieur. Vous allez donc devoir découvrir le plaisir des quêtes annexes et des donjons. Les missions secondaires sont toutes les mêmes : rendez-vous à un point A, tuez tant de crabes à moustache verte et revenez me voir. Les donjons sont encore une autre blague : vous vous retrouvez dans une zone fermée dans laquelle vont indéfiniment réapparaître les mêmes monstres que vous devrez indéfiniment tuer (pendant maximum 30 minutes, oui, ce détail est important) en utilisant de préférence le bouton « mode afk » qui vous permet d’aller faire tout ce que vous voulez, sauf jouer à Lunaria (de toute façon, si vous deviez passer 30 minutes à cliquer sur chaque monstre et regarder faire, j’appellerais cela presque de l’anti-jeu). A la fin du timer, vous quittez le donjon. Et vous ne pourrez plus le refaire avant le lendemain. Même chose avec les quêtes : vous ne pouvez en faire qu’une dizaine par jour, et bien entendu ce ne sera jamais suffisant pour passer au niveau supérieur et continuer la quête principale. Vous pouvez bien entendu débloquer plus de donjons et de missions… mais pour cela il faut payer ! Et c’est là que l’on voit le premier aspect pay-to-win du jeu.
Par le fer et l’astrologie ta victoire tu forgeras…
Alors, quand on ne peut plus faire de quêtes et des donjons que fait-on dans ce jeu ? Il existe une farandole d’activités gadgets que vous effectuerez en quelques clics et bien entendu, si vous désirez aller plus loin, il vous faudra payer (toujours et encore).
Parmi ces activités, on retrouve l’artisanat (un classique) qui vous permettra d’améliorer votre équipement. Ici il y a deux étapes : la première est d’échanger des patrons contre des ressources que vous trouverez en donjon (je vous rappelle que vous êtes limité en quantité de donjon par jour) et fabriquer l’item. Une fois équipé, vous aurez ensuite la possibilité d’améliorer l’item contre de l’argent (cette fois, de l’argent du jeu, pas celui de votre carte bancaire). C’est ainsi que vous aurez rapidement une épée du démon +40 ; plus vous montez, moins vos chances de réussite sont fortes et donc plus la perte d’argent devient conséquente. A +100, votre arme brillera de mille feu d’un éclat divin.
L’Astrologie ensuite ! Ah ça c’est une idée originale ! Le principe en est simple : vous dépensez des points de pouvoirs que vous accumulez avec le temps pour débloquer des bonus aléatoires que ce soit en force, agilité, etc… Bien entendu, pour avoir plus de points de pouvoir, il faut aussi acheter un item avec de vrais sous.
Vous avez également un petit potager où vous pouvez faire pousser des arbres à xp ou à pièces d’argent, mais encore et toujours vous n’avez que trois parcelles sur huit de disponibles gratuitement et seulement des graines médiocres. Pour plus et mieux, vous passerez également par la case carte bancaire.
Et enfin, le système de familiers mis en avant par l’éditeur. Votre premier familier vous est offert, les autres doivent être achetés. Il gagne de l’expérience et vous donne ainsi des bonus aux combats. Il n’interviendra pas et se contentera de vous suivre en vous répétant toujours les mêmes phrases lassantes. L’évolution du familier n’est pas plus intéressante que le reste et est bien entendu entravée par le même principe de « paye ou patiente » .
Un monde entièrement en 2D…
Je vous ai parlé du contenu solo, à présent intéressons nous brièvement aux gameplay et aux graphismes. Pour ces derniers, rien à dire, le jeu est plutôt joli, si on n’est pas allergique au dessin typé manga. Malheureusement, on retrouve très souvent le même dessin pour les différents PNJ et monstres sur la carte. De plus, comme la carte du monde est très petite, vous serez sans doute vite lassé de rencontrer les mêmes décors. D’autant que le côté plate-forme 2D qui apporte, je cite, « un dynamisme frais aux combats Joueur contre Joueur », devient en réalité un véritable cauchemar que ce soit en solo ou en duel. Vous allez voir votre personnage passer son temps à arpenter des échelles pour monter d’une plate-forme à une autre, alors qu’il peut descendre d’un simple saut n’importe où. Pendant longtemps, un espoir vous anime d’ailleurs : la possibilité d’avoir des ailes ! Pour en avoir, il vous faudra soit payer (oh tiens, encore ?) ou attendre le niveau 48 (et croyez moi, c’est long) pour que le jeu vous offre suffisamment de pièces d’or (les pièces d’or sont celles que vous gagnez en payant, les pièces d’argent elles, sont l’argent que vous gagnez en jeu) pour vous en offrir et là.. déception ! Ces ailes ne servent à rien à part faire joli, pas de possibilité de voler vers le haut d’une plate-forme !
Un monde multijoueur où vous n’êtes pas seul…
Lunaria reste tout de même un mmorpg, ce qui veut dire contenu multijoueur. Vous aurez l’occasion de jouer avec vos petits camarades dans deux situations : le première est le word-boss (un monstre gigantesque qui ne peut être battu qu’avec de nombreux joueurs) qui apparaît de temps en temps sur la carte et il vous est alors proposé de défendre le monde. Le combat consiste à s’approcher du monstre, cliquer dessus et attendre que votre personnage le frappe. Un message apparaît alors de manière cyclique vous prévenant de l’arrivée d’une attaque du boss, vous allez donc tous ensemble reculer pour éviter l’attaque puis revenir vers le monstre pour continuer à le frapper. C’est d’ailleurs le seul moment du jeu où je suis mort, l’attaque tuant sur le coup. Cela reste donc plutôt répétitif et ennuyeux à force.
Parlons maintenant des duels… Ces derniers souffrent de tous les problèmes évoqués plus haut, le principal étant celui d’un total déséquilibre entre les joueurs qui ont payé pour devenir surpuissant et ceux qui tentent de jouer gratuitement. Autant vous dire que si vous ne payez pas c’est impossible, un seul coup de votre adversaire et vous perdrez. Et même quand vous payez, le vainqueur sera celui qui a déboursé le plus… Des duels joueur contre joueur par conséquent totalement inintéressants et injustes, on cherche bien la stratégie promise…
En conclusion…
Je ne peux sincèrement pas vous conseiller Lunaria. Le jeu n’est pas moche, ni truffé de bugs. Il n’est pas non plus « mauvais » au sens propre, mais la mécanique pay-to-win qui vous force à payer pour presque tout est très vite agaçante. Bien que le jeu soit jouable gratuitement en intégralité, il va vous falloir beaucoup de patience pour évoluer et dans ce cas, votre activité principale sera la méditation qui consiste à laisser votre personnage connecté pour gagner un peu d’expérience au fil du temps… Sans oublier que le gros point noir reste également le fait que le jeu joue pour vous quand il y a quelque chose à faire. Cherchez donc encore, il existe de nombreux free-to-play bien plus intéressants !
Lunaria
Edité par R2Games
Développé par 4399 Studio
Gratuit
Jouable par navigateur