Le Sang que l’on verse – Yann de Saint-Rat

Le Sang que l'on verseAprès l’excellentissime Mausolées, Mnémos continue à nous proposer ses découvertes de fin d’année en matière d’auteurs français et je suis une nouvelle fois tombé sur une pépite : Le sang que l’on verse de Yann Saint-Rat. Après de la science-fiction, retour au cœur de ce qui me plaît le plus : la Fantasy. J’ai eu l’occasion de découvrir les deux premiers chapitres de ce nouveau roman au moment de la maquette du numéro 1 de la revue et je dois dire que j’ai été très agréablement surpris par le style flamboyant et les premières pages. En tout cas suffisamment pour vouloir entamer la lecture du roman dès que possible.

La couverture n’est, à mon sens, pas forcément très adaptée au roman, ne faisant clairement pas fantasy mais s’ancrant plutôt dans le champ du roman historique. Je trouve cela dommage car cette maison a une véritable identité dans les milieux imaginaires et changer leur fusil d’épaule en matière de direction artistique pourrait leur faire perdre une partie de leur lectorat. Après peut-être les chiffres me donneront-ils tort ? La quatrième de couverture nous emmène directement dans l’univers créé par Yann de Saint-Rat :

Mon nom est Étréham, je vais avoir dix-neuf ans et je suis le meilleur guerrier de tout l’empire Pryaméen.
« J’ai appris seul à combattre et tuer. Ce talent mortel, mon art, coule en moi tel un feu enivrant. J’ai échangé tous les rêves de jeunesse contre de macabres conquêtes. Personne ne répand mieux le sang que moi.
Alors la divine Asa m’a choisi pour affronter le plus effrayant des démons que porte cette terre et je sais que je vais mourir lors de ce duel implacable.
Que dois-je faire ? M’enfuir ? Découvrir pourquoi je dois combattre cette terrible créature ? Déjouer les plans des dieux maudits ? Ou plutôt mettre l’épée au dos et marcher vers mon plus beau combat, vers mon destin funeste ? Aujourd’hui, c’est un beau jour pour mourir… »

Les romans de fantasy sont légion sur les étals de nos amis libraires, mais peu sont capables, à mon sens, de tenir la comparaison avec Le Sang que l’on verse. J’ai toujours aimé la fantasy à la Gemmell, avec de puissants guerriers, des armes tranchantes, du sang et de la sueur. J’ai retrouvé tout cela ici, et même plus encore. Car c’est cette fois dans la tête du héros que nous allons nous trouver, savoir comment il fonctionne, ce qui le pousse en avant au cœur des combats.

Le scénario proposé dans ce roman est, dans sa trame de base, très classique : un guerrier surpuissant va aller défier un dieu et va devoir faire son maximum pour le vaincre. Rien de bien surprenant mais l’auteur y mêle un soupçon de magie qui m’a fait repenser par certains aspects à Conan et ses aventures. Bref, de la très bonne mouture au niveau de l’histoire qui, sans bouleverser le genre, a le mérite de proposer un excellent divertissement, ce qui est exactement ce que l’on attends…

L’alternance entre les protagonistes à la première personne est habilement mené par l’auteur qui parvient à créer un regain d’intérêt à chaque changement. Par ailleurs le roman est globalement bien écrit, les scènes d’action et les descriptions étant tout particulièrement soignées. Le seul bémol que j’ai relevé réside dans des dialogues parfois un peu creux, ce que j’ai trouvé dommage.

Yann de Saint-Rat nous invite à un voyage aux multiples références culturelles : manga, cinéma, littérature, on sent bien que cet auteur nous propose un melting-pot d’inspirations qu’il parvient à parfaitement maîtriser et amalgamer. La violence de l’ensemble, la facilité avec laquelle les choses se font est impressionnante et rendent le récit aussi crédible que possible.

Le Sang que l’on verse est donc un de ces romans qui ne feront pas que passer dans mon paysage littéraire, il y gardera une place de choix, aux côtés d’autres grands romans. La fin d’année s’annonce clairement passionnante au vu des dernières sorties et l’on ne peut qu’espérer découvrir encore plein d’excellents titres en 2014. Qui sait, peut-être u autre Yann de Saint-Rat ? En tout cas j’en serais ravi…

Le Sang que l’on verse
Yann de Saint-Rat
Mnémos

20 €

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