Les lyonnais de Celeste étaient de retour en fin d’année dernière avec un nouvel EP, Epilogue(s). Fan du groupe j’ai pourtant mis autant de temps à vous en parler, mea culpa. Retournons donc dans l’univers sombre et oppressant de ce successeur à Assassine(s).
Trois nouvelles chansons pour les Français, et c’est Il se vide lentement qui démarre. Quatre minutes d’une plongée dans l’obscurité, dans une histoire malsaine mais bien trop souvent vraie, où les femmes sont victimes. Entre l’intensité de la musique proposée, mêlant intelligemment post et black, et le chant de Johan, brut et prenant, on se retrouve face à une alchimie qui fonctionnement parfaitement. Plisse les yeux jusqu’au sang prend le relai, avec de nouveau une histoire sombre, et d’une profondeur impressionnante. Celeste fait partie de ces très rares groupes capables de me coller une boule au ventre et me faire dresser les poils des bras rien qu’en quelques secondes de leur musique. Et cela n’a pas manqué non plus avec With Idle Hands. Les voir chanter en anglais est des plus rares donc il faut le noter. Ici nous sommes face à une piste plus lente, avec la participation de Tim du groupe Grivo. Cette dernière chanson de l’EP est plus doucereuse, plus immersive tout en restant intense, et fonctionne très bien en clôture de celui-ci.
Epilogue(s) est un superbe EP, où Celeste fait clairement du Celeste : la musique est exceptionnelle tant dans sa technicité que dans son intensité, et le chant est parfait de bout en bout. Il est un peu surprenant de voir un groupe aussi bon ne pas percer plus dans nos contrées, tant les qualités de leurs compositions sont grandes.