Un second tome dans la veine du premier, et qui démontre s’il en était besoin que L’Empire s’effondre est une série absolument exceptionnelle.
Le coup d’État du Triumvirat a scindé l’Empire. Au cœur même de Seth, les tensions entre les nouveaux maîtres du gouvernement se renforcent. La capitale se vide d’une partie de sa population, tandis que la pègre s’enhardit et étend sa toile dans les bas-fonds. Chacun se bat pour sa survie, à l’image d’Alfred et de ses compagnons, qui entrent dans la clandestinité pour rejoindre les montagnes des Arpentes. Porté par une nouvelle technologie, on rêve là-bas d’un avenir meilleur. Mais est-ce seulement possible ? La Foi se révèle enfin et la guerre n’est pas encore finie.
Une suite directe
Toucher la peau du ciel prend la suite directe, avec une petite ellipse temporelle, des évènements vécus dans L’Empire s’effondre. On retrouve directement les personnages fort que l’on a aimé comme Alfred, Léonore, mais également les antagonistes comme Arsène de Virolles. Et tout ce petit monde s’affronte à distance, cherchant à prendre la main sur l’Empire de Seth. Les actions sont menées tambour battant et la guerre est décrite de manière particulièrement détaillée. A aucun moment le lecteur, qui aurait apprécié le premier tome de la saga, ne saurait s’ennuyer en découvrant la suite de la chute de Seth. Sébastien Coville parvient à proposer un scénario à intrigues multiples, avec un vrai sens politique et un côté page-turner très littéraire qui fonctionne parfaitement.
Deux camps s’affrontent
Comme je le disais ce roman verra surtout deux camps s’affronter. D’un côté Alfred de Virolles et son triumvirat, de l’autre les Ingénieurs et Alfred. Et cette guerre tout d’abord distante puis les armes à la main va vraiment passionner le lecteur, notamment du fait de l’inventivité dont vont faire preuve les ingénieurs pour se défendre. Léonore tout particulièrement démontre à la perfection cette capacité à proposer des choses étonnantes pour sauver ses amis. L’histoire entre Astrée et Alfred vient également émailler le roman de belle manière, cette romance ne jouant pas un rôle trop important en son sein.
Mais quid de la Guerre ?
Le lecteur va beaucoup suivre Alfred, mais également Arsène dans leur affrontement à distance, tant politique que militaire, et le lecteur va oublier peu à peu le cas de Phébus, prince de la Guerre. Mais Sébastien Coville nous rassure en fin de tome et le troisième opus devrait remettre ce personnage en avant. Phébus occupait une grande part du premier tome et promettait beaucoup. Le fait de le voir en partie occulté dans ce second livre est un peu surprenant, même si l’ensemble de la trame scénaristique l’explique aisément. J’ai en tous cas hâte de savoir ce qui va lui arriver par la suite.
Avec Toucher la peau du ciel, au titre des plus poétiques d’ailleurs, Sébastien Coville nous propose un excellent second tome. Le rythme est maintenu, on retrouve sa plume très littéraire, les personnages sont toujours aussi passionnants à suivre. L’écueil du second tome est donc passé haut la main par cet auteur jeune mais talentueux. Je ne vais pas tarder à me plonger dans la suite et vous en parler dans ces pages donc à bientôt !