Une brillante ouverture de trilogie !
Les dieux se délectent toujours du sort des martyrs.
Kissen est une déicide, une tueuse de dieux. Elle leur voue une haine dévorante depuis que les adorateurs d’une divinité du feu ont violemment assassiné toute sa famille.
Elle croise un jour le chemin d’un étrange dieu amnésique dont l’existence est liée à celle d’une jeune noble. Ne pouvant le tuer sans prendre la vie de la petite fille, elle décide de les accompagner dans la cité en ruine de Blenraden afin d’obtenir les faveurs des derniers dieux sauvages qui y résident.
Rejoints par un chevalier désabusé et poursuivis par de ténébreux démons prêts à tout pour les tuer, ils prennent conscience du rôle capital qu’ils auront à jouer pour sauver leur monde de l’agonie.
Un univers surprenant
L’univers de Godkiller est étonnant à plus d’un titre. Tout d’abord le roi a banni le fait de révérer la multitude de dieux existant dans le panthéon de cet univers, mais mieux encore il autorise à les chasser, ce que fait Kissen avec talent. Mais tout n’est pas si rose qu’il y paraît justement et c’est cela qui va être des plus intéressant : savoir ce qui se cache derrière ce voile où tout va bien.
Des protagonistes forts
Kissen, comme Elo, mais également Inara sont des personnages forts, imposants, qui parviennent à un moment à ne plus subir continuellement les évènements, à devenir acteurs de leur destin. Et le lecteur s’attache assez bien à eux au fil des pages, prenant plaisir à voir les points de vue s’alterner, à découvrir leurs péripéties tant intérieures qu’avec leur environnement et l’histoire qu’ils vivent.
Une histoire prenante…
Le scénario proposé est vraiment intéressant, le twist final très réussi et l’attente de la suite de la série va se faire avec difficultés. On sent que l’autrice maîtrise son sujet et parvient à nous séduire sans trop forcer. Son système de divinités est des plus inventifs et personnellement cela a suffi à me convaincre des grosses qualités de ce premier opus.
… mais pas dépourvue de défauts.
Mais Hannah Kaner a autant les qualités que les défauts de sa jeunesse de plume. Inara et Skedi sont un peu trop innocent, prennent une place qui m’a semblée un peu facile dans le récit et Elo est, dans ce premier livre, un peu archétypal. Je ne doute pas que cela change dans le second volume car une belle évolution lui est promise. Toutefois cela peut sembler un peu pénible au lecteur amateur de fantasy très profonde.
Avec Godkiller Hannah Kaner tape très fort d’entrée de jeu. Bien que finalement plus court que ce que je pensais, le roman se lit avec fluidité et plaisir. A aucun moment le lecteur ne s’ennuie et on se prend réellement au jeu des aventures de Kissen. Le final explosif donne vraiment envie de se plonger dans le second roman au plus tôt en tous cas. Et comme d’habitude avec De Saxus une version collector magnifique est proposée.