Après une cinquième édition remarquée qui, pour la première fois, posait ses valises à Gisors, nous voici de retour à l’assaut du château dans cette jolie ville médiévale, prêts à en prendre plein les oreilles !
C’est donc le samedi 8 juillet que s’ouvrent les portes de ce Kave Fest 2023. Nous retrouvons avec plaisir l’enceinte splendide de ce monument médiéval. Les stands se déploient sur l’herbe de part et d’autre du chemin, qui poursuit sa route jusqu’aux pelouses où se dresse la scène, surplombée par les tours du château. Cette année, le marché médiéval s’enrichit des quelques artisans et artistes venus proposer leurs services : bijoutière, forgeron, tatoueurs ou body painters, barbier et photographe s’offraient au public.
Le cadre est très agréable, car il est ombragé et permet d’assister aux concerts en premières lignes sous le couvert des arbres. En ce chaud début de juillet, c’était bienvenu !
Et c’est avec Magdalene Asylum que s’ouvre cette première journée de festival. Ce groupe de metalcore nous propose un set très sympathique lors duquel l’ambiance est au rendez-vous : de quoi lancer le tempo de cette édition 2023 !
S’en suit Beneath my sins, un groupe qu’on suit sur le site depuis leur création (voir par ici). Folk acoustique mâtiné de métal, les musiciens nous proposent une prestation très agréable malgré de gros problèmes de sons.
C’est ensuite au tour de Malemort de prendre place sur scène, un groupe que j’affectionne particulièrement (on en parle par ici). Ce groupe de rock énergique a la particularité de chanter en français. Ils nous proposent une fois de plus un set très entraînant, porté par un chanteur toujours aussi en phase avec son public !
Primal age prend ensuite son tour lors d’un concert de métal énergique et un peu brutal, avant l’arrivée de Perséides. Rock aux accents métal, j’ai été séduite par l’ambiance que le groupe insuffle à la fosse. Big up au guitariste, à qui on reconnaîtra un indéniable sens du show !
A l’heure du dîner, les repas proposés par le festival, faits maison s’il vous plaît, sont toujours aussi qualitatifs. Les quelques plats proposés sont suffisamment diversifiés pour permettre à chacun d’y trouver son compte (mêmes aux vegans !). Côté boissons, les bonnes bières brassées localement ont visiblement su trouver leur public. Petite nouveauté : cette année, on y trouvait même du cidre à la pression ! Pour les desserts, on pouvait se tourner vers les belles pâtisseries vendues sur le marché.
Diablo swing orchestra était l’une des têtes d’affiche de cette édition, et j’avais hâte de les redécouvrir ! Je n’ai pas été déçue. Sur leurs accords de swing – rock un peu barrés, les musiciens nous proposent une excellente performance, où le jeu de scène concorde parfaitement avec la musique. Un excellent moment !
Et c’est enfin au tour de Myrath de prendre place sur la scène. Visuellement, le show est impressionnant : danseurs, flammes, présentation magistrale… Le concert nous emmène bien loin du château de Gisors. La performance est carrée, la prestation du chanteur impeccable. Dommage que de gros problèmes de sons viennent entacher ce joli moment : la musique s’interrompt plusieurs fois par chanson ce qui, avouons-le, gâche beaucoup l’ambiance. Le Kave Fest n’est pas en cause et nous apprendrons plus tard que toute la tournée du groupe s’est déroulée sous les mêmes auspices.
C’est ainsi que nous achevons cette journée du samedi, et nous regagnons nos pénates pour être en forme la journée du dimanche !
Le lendemain matin, nous voici de retour au château de Gisors.
On se met en jambe avec Cave Growl, excellente introduction musicale à cette nouvelle journée. Ce groupe de métal propose des morceaux très festifs aux accents celtes : c’est dansant et porté par des musiciens sympathiques, qui savent comment nous mettre dans l’ambiance !
S’en suit Altésia, une formation de métal progressif teinté de synthwave. J’ai apprécié les compositions originales du groupe, qui laisse une large part à l’instrumental. (Nous les avons rencontré pour quelques mots sur place, l’interview est disponible ici)
Leurs camarades de Synapse gardent la même veine de prog de qualité mais qui ne se prend pas au sérieux.
Le dynamisme de Kassogtha s’approprie ensuite l’espace pour un set très énergique, sur lequel la chanteuse se donne à fond ! Le public est réceptif, et ça commence à bouger dans la fosse. (Leur interview est dispo juste ici).
S’en viennent ensuite Dead Bonnes Bunny, qui n’en sont pas à leur coup d’essai au Kave Fest ! Entre compositions originales et reprises, le groupe nous offre une fois de plus un joli moment dansant. Comme à leur habitude, les musiciens viennent même jouer au milieu d’un circle pit, pour le plus grand plaisir du public !
Entre chaque set, la fosse se transforme en piste de danse au son de morceaux électros diffusés par le festival. Ceux qui souhaitaient reposer leurs oreilles pouvaient se divertir côté village, où quelques animations divertissaient le public. Combats d’épées ou de cordes et concours de claques se déroulaient notamment face au stand de merch, auquel la file d’attente s’est massée tout le week-end.
Out of my Eyes, plébiscité par le public l’année précédente, revient nous donner de son metalcore coloré et amusé. On se retrouve un peu en reste par rapport à 2022 avec un set plus dense, épuré de leurs transitions et happenings qui leur donnaient une identité scénique différente.
De là, la fin de journée sera résolument core, que ce soit metal, death ou hard. The Dali Thundering Concept vient d’ailleurs secouer la fosse pour les derniers instants ensoleillés du festival.
Resolve prend ensuite son tour et nous propose un set carré, sur un son de bon deathcore qui tient ses promesses et motive le public !
Ten56 et Freehowling terminent la soirée en secouant les fondations du chateau, et même si le public commence à être moins dense, l’ambiance ne se calme pas dans la fosse.
Cette seconde édition à Gisors a donc tenu toutes ses promesses !