Cannibal Corpse + Dark Funeral + Ingested + Stormruler – Toulouse, Le Bikini (14/03/2023)

C’est LA grosse soirée metal extrême de ce début d’année à Toulouse !

Les vétérans de Cannibal Corpse sont ce soir de passage au Bikini, accompagnés des tout aussi cultes Dark Funeral ; ce sont ainsi deux légendes dans leur genre respectif qui nous honorent de leur présence pour un show qui s’annonce intense et dont la première partie sera assurée par Ingested et Stormruler. Une affiche mi-death, mi-black donc, qui ne manquera pas de ravir le public qui s’est déplacé en nombre !

Buvez un petit coup d’eau et préparez vos cervicales, vous n’aurez ce soir que peu de répit. Ouverture des portes à 18h30.

 

Stormruler ouvre le bal dans une salle qui se remplit encore timidement. Peu importe, le groupe est là pour en découdre et délivre une prestation remarquable.

Fondé aux États-Unis en 2019, Stormruler est un duo composé de Jason Asberry au chant et à la guitare et de Jesse Schobel à la batterie. Ils sont renforcés pour la tournée du guitariste Nicholas Burks et du bassiste Derek Engemann, ancien bassiste de Cattle Decapitation qui officie également dans le supergroupe Scour et aux côtés de Phil Anselmo dans la formation Philip H. Anselmo & The Illegals.

Le groupe propose un black metal mélodique et puissant, parfois teinté de death et sublimé notamment par le jeu de batterie de Jesse Schobel d’une incroyable précision.

Après une demi-heure de show et bien que la salle ne soit pas encore très remplie, la prestation est saluée et le public présent est chauffé comme il se doit. Une très belle entrée en matière.

 

C’est au tour d’Ingested d’entrer en scène et le moins que l’on puisse dire, c’est que le groupe anglais, fondé à Manchester en 2006, n’est pas venu là pour jouer aux cartes.

Dès les premières secondes, Ingested écrase le public avec son brutal death/deathcore hyper énergique. Le ton est donné et les hostilités déclarées : un énorme mosh pit se forme et les fans s’en donnent à cœur joie, encouragés par le chanteur Jason Evans qui, entre deux vociférations, ne perd jamais une occasion d’attiser le pogo. Il prendra même le temps après deux chansons de faire une petite pause afin de scinder la foule en deux pour lancer un circle pit de taille plus que respectable.

Le groupe atomise le Bikini et le public bouillonne pendant toute la durée du set, certains se laissant même aller à un peu de crowd surfing malgré une foule assez peu dense, pour un résultat quelque peu mitigé ; c’est l’intention qui compte !

 

La salle est maintenant bien remplie alors que Dark Funeral s’apprête à prendre possession de la scène pour dire sa messe noire. Comptant parmi les pionniers du black metal suédois, le groupe tournant autour de son guitariste et fondateur Lord Ahriman a connu de nombreux changements de line up au cours des années mais semble s’être stabilisé depuis 2017. Le combo fonctionne bien comme en témoigne son dernier méfait, le très bon « We Are The Apocalypse », sorti en début d’année dernière six ans après son prédécesseur.

Et le groupe ne faillit pas à sa réputation. Son black metal est toujours aussi féroce et millimétré et j’apprécie particulièrement le chant de Heljarmadr, lequel a eu la lourde tâche de succéder à l’emblématique Emperor Magnus Caligula en 2014. Le chanteur se donne particulièrement et maîtrise avec une assurance martiale sa prestation de bout en bout, avec l’élocution impeccable que l’on lui connaît malgré la difficulté technique de ce type de chant. Un vrai délice.

La messe est donnée pendant près d’une petite heure, Heljarmadr se laissant aller à lancer quelques « Hail Satan ! » repris à tue-tête par le public. Classique, certes, mais toujours aussi efficace pour motiver et faire plaisir à une fosse de metalleux !

 

Il est déjà 22h10 et il reste encore un très gros morceau, celui pour lequel la grande majorité du public présent s’est déplacé ce soir à en juger par le nombre de t-shirts à l’effigie du groupe arborés par les fans. Les légendes du brutal death metal américain que l’on ne présente plus depuis déjà des décennies et la tête d’affiche de cette soirée grandiose, les fort bien nommés Cannibal Corpse ! L’heure est venue de débrancher les cerveaux et de se faire chauffer les cervicales à coups de riffs effrénés en se laissant porter au travers des fantaisies morbides des maîtres du genre !

Une entrée en scène d’une grande simplicité toutes lumières allumées avec un petit temps de concentration des membres dos au public ; nul besoin de fioritures avec Cannibal Corpse. Et la boucherie (au sens le plus noble du terme !) commence avec « Scourge of Iron » ! Le chanteur George « Corpsegrinder » Fisher se laisse directement aller à un headbanging dont l’intensité a fait sa réputation. « L’homme au cou de taureau » est un maître en la matière et il le démontrera pendant l’intégralité du show !

Les titres s’enchaînent et le public déchaîné fait honneur à la prestation qui lui est offerte. Les membres du groupe semblent prendre du plaisir à jouer et son chanteur est très communicatif, ce qui ravit les fans et leur laisse quelques secondes de repos bienvenues. Corpsegrinder s’amuse même de nous avec quelques blagues entre les chansons (« Nous avons quelque chose de spécial pour vous… » *il met la main dans sa poche et la ressort en l’ouvrant* « Nothing ! ») et en nous proposant un concours de headbanging avec lui « même si vous allez échouer lamentablement ». « J’ai encore gagné », nous certifiera-t-il à la fin de “I Cum Blood”.

L’ambiance est excellente et l’heure et demie de concert passe à une vitesse folle. Les vétérans de leur genre ont prouvé une fois de plus qu’ils n’ont pas usurpé leur réputation et le public repart conquis ; ainsi qu’avec probablement quelques courbatures le lendemain pour la plupart des fans qui s’en sont donné à cœur joie !

 

Un grand merci à Noiser pour cette soirée et pour l’opportunité de la photographier.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *