Un début de série absolument épique de la première à la dernière page !
Depuis le départ des légions romaines, les dieux semblent avoir abandonné les hommes et les terres d’Alba. Et cet antique royaume est désormais la proie de guerres féroces et incessantes. Pourtant, le sorcier Merlin cherche sans relâche à rétablir l’harmonie. Il devra, pour ce faire, trouver enfin un roi capable de mettre un terme aux querelles intestines entre les Sept Royaumes. Un roi capable aussi de rétablir les anciennes croyances face à l’émergence d’une nouvelle religion. Alors que les combats font rage sur les terres du roi Leodan, la prêtresse Nimue sent que l’heure est proche. Bientôt, un homme fera entrer l’Angleterre dans un âge nouveau : Arthur. Chef de guerre local sans rêve de grandeurs, Arthur n’a pas l’ambition de devenir le Haut-Roi des Basses-Terres. Pourtant ses exploits ont déjà plusieurs fois montré ses qualités de leader et de fin stratège. Pour certains, le futur époux d’Elwen, fille du défunt roi Leodan, incarne le seul espoir face aux troubles grandissants qui menacent l’unité d’Alba. Arthur acceptera-t-il la lourde charge proposée par Merlin ? Saura-t-il se montrer digne de l’espoir qui a été placé en lui ?
Un scénario impeccable
Ce premier album de la série nous propose une réécriture du mythe arthurien. Encore une ? me direz-vous ? Eh bien oui ! Mais je dois dire que celle-ci est particulièrement réussie. On retrouve Arthur au Ve siècle, alors que les romains viennent de quitter la Grande Bretagne. Merlin vient intriguer pour le faire monter sur le trône de Bretagne et ainsi protéger le pays et faire revenir les anciennes croyances. Dans l’ensemble de ce tome on suit le périple d’Arthur avec avidité, on apprend les racines de l’histoire bretonne, on découvre la Dame du Lac. Un tome de mise en place qui nous fait parcourir de manière large les différents protagonistes et thèmes, préparant une suite qui s’annonce épique.
Un graphisme de toute beauté
Les dessins de Paolo Martinello sont tout bonnement sublimes. On retrouve un trait net, une action parfaitement décrite, un sens du détail impeccable. Le découpage du scénario est juste énorme : Benoît Dellac a fait un travail de découpage formidable qui donne à l’ensemble une dimension cinématographique impressionnante. L’ensemble donne un récit vivant, prenant, dans lequel on s’immerge puis on ressort difficilement.
Des personnages attachants
Les personnages développés ici sont attachants : qu’il s’agisse d’Arthur, charismatique à souhaits mais avec ses failles, de la Dame du Lac, de Merlin, chacun d’eux est bâti avec précision et nous donne encore plus envie de suivre le récit. Mention spéciale à Merlin qui avec sa morgue druidique vient poser sa patte sur l’ensemble des actes de ce tome.
Ce premier tome de Pendragon, sur quatre, est une des meilleures bande-dessinées de fantasy que j’ai lues à ce jour : épique, intense, avec de vrais personnages, les auteurs mettent tout en place pour que l’on soit passionnés par leur récit de bout en bout. Je suis vraiment impatient de découvrir les tomes suivants car cette réécriture promet beaucoup pour l’avenir…