Un second opus plus mature et passionnant encore
Aux yeux de Versailles, Diane de Gastefriche a la faveur de Louis XIV l’Immuable, le vampyre suprême qui depuis trois cents ans impose son joug sanglant à la France et à l’Europe. En réalité, elle se nomme Jeanne Froidelac : elle appartient à la Fronde, organisation secrète œuvrant au démantèlement de l’empire du Roy des Ténèbres.
Dans le ventre de Paris apparaît une mystérieuse vampyre renégate, régnant sur une cour souterraine peuplée de goules et d’abominations. Louis charge ses meilleures lames de capturer cette rivale insaisissable et de s’approprier son armée : celle-ci le rendrait plus puissant que jamais. Jeanne parviendra-t-elle à éliminer la Dame des Miracles avant que le Roy des Ténèbres la capture ?
Retour aux côtés de Jeanne
On retrouve la nouvellement écuyère du Roy, Jeanne aka Diane, dans une nouvelle aventure vraiment passionnante. Cette fois elle va devoir s’aventurer dans les tréfonds de Paris et la manière dont elle va parvenir à se sortir de ces nouvelles péripéties est vraiment passionnante. Autant je la trouvais un peu trop candide dans La Cour des Ténèbres, que cette fois on sent qu’elle a gagné en maturité, qu’elle va mieux réagir face aux évènements. Et rien que cela a rendu ce second opus encore plus passionnant à mes yeux.
Une plongée dans Paris
Dans l’univers de Vampyria, Paris n’a rien de la ville lumière qu’elle serait devenue si l’histoire avait suivi son cours normal. En effet la ville est devenue un parc à humain, à source de sang pour les vampyres de Versailles. Et Jeanne va plonger dans cet enfer, accompagnée de Hélénaïs et Jaipur, sur les traces de la Dame des Miracles. Les décors, la manière dont tout cela nous est décrit donne une vision de Paris à la fin du XVIIème siècle particulièrement saisissante. Au fil des pages on est séduit par la manière dont les lieux nous sont dépeints avec talent.
A la recherche de la Dame des Miracles
S’il est une chose que Victor Dixen réussit particulièrement bien c’est la manière dont il va faire courir les trois héros après la Dame des Miracles, figure inquiétante et lunaire qui va éclairer le roman de ses menaces sur le peuple de Paris. Au fil des pages on va en apprendre plus sur elle, la comprendre également, alors même que le trio d’écuyers va se rapprocher d’elle. Cette antagoniste m’a vraiment séduit et je dois dire que l’auteur gère particulièrement bien la manière dont il va la faire agir, dont il va révéler peu à peu qui elle est.
Un style parfaitement adapté
Victor Dixen parvient à travers ses romans à s’adapter à la fois à ses lecteurs, proposant une lecture fluide, un style impeccable, mais aussi à garder le côté ampoulé de l’époque dans lequel le monde est figé. Cette manière de parvenir à nous plonger dans son univers contribue clairement à la réussite de son roman.
La Cour des Miracles est un second tome qui évite tous les écueils classiques en restant passionnant de la première à la dernière page, en faisant progresser l’intrigue générale de sa série, et en proposant une évolution intéressante pour l’héroïne. De nouveau un bel objet-livre qui va bien au-delà de sa belle couverture et passionnera les lecteurs.