Un manga de fantasy étonnant d’inventivité et qui donne envie de se plonger dans la suite tant il séduit !
Face à la guerre qui approche, le paisible éleveur d’oiseaux géants doit prendre son envol et affronter son destin ! Avant de se réincarner dans le royaume de Shiyalta, Yuri était un jeune homme seul et ayant perdu goût à la vie. Dans ce nouveau monde de fantasy, la vie de Yuri trouve enfin un sens : des parents aimants, et un avenir prometteur dans le ranch de son père, dédié à l’élevage d’oiseaux géants. Ces aigles rois sont destinés à servir de montures aux soldats d’une guerre certes lointaine, mais contre un envahisseur toujours plus pressant… Cependant, la gangrène se développe insidieusement au coeur du royaume et la guerre se rapproche de Yuri et de sa famille, irrémédiablement… Après la mort de son oncle, Yuri est convoqué par son clan… Un grand destin attend notre héros !
Un début surprenant
Le début de ce manga a tout pour surprendre : tout d’abord le lecteur se trouve face à un personnage visiblement dans le futur sur un trône, puis on passe à notre monde avec un homme qui décède et qui renaît ensuite dans un monde de fantasy. L’idée est très loin d’être bête et intrigue vraiment le lecteur. Personnellement je suis vraiment curieux de voir comment ce petit enfant va devenir ce qui est qualifié de démon dès la page 2.
Un scénario particulièrement bien mené
Le scénario sorti de l’esprit de Fudeorca est particulièrement bien construit et rien n’est laissé au hasard. On retrouve notre héros, le jeune Yuri, que nous voyons grandir et devenir adolescent devant nos yeux. Mais en parallèle le récit s’épaissi : on retrouve son père qui est chevalier d’une grande famille, le monde entre en guerre, tout se met en place pour que le récit s’enflamme à un moment et cela de manière plus que satisfaisante pour le lecteur.
Enormément de bonnes idées
L’univers créé est un univers de fantasy assez classique mais les deux auteurs se basent énormément en début de tome sur les souvenirs que garde Yuri de sa vie dans notre monde, avec toutes les connaissances que cela peut concerner. Ainsi il va consigner tout cela, tenter d’en garder trace pour gagner un ascendant sur ce monde.
De même l’utilisation des oiseaux comme montures n’est pas totalement nouvelle, mais elle est ici utilisée avec talent et est particulièrement magnifique à voir.
Un dessin magnifique
Le graphisme proposé par Muramasa Sabiku est juste magnifique de bout en bout. J’aime ce trait fin, affirmé, avec une action à la fois lisible et dynamique. Les décors notamment aériens sont de toute beauté et les personnages sont juste impeccablement dessinés. Un bel exemple de ce que le manga japonais a à propose de vraiment beau.
Ce premier tome de Conqueror of the Dying Kingdom est un petit bijou qui a su me surprendre. Là où le shonen peut s’avérer parfois un peu plan-plan nous sommes face à une histoire qui séduira les petits comme les grands tant il s’en dégage un mélange de poésie, d’aventure et de beauté.