Une suite réussie pour une excellente série de fantasy.
Après la chute de Dun Carreg, Corban, sa mère Gwenith, leurs amis et la princesse Edana sont en fuite. Les fuyards se rendent vers l’est, mais il n’y a plus de refuge alors que les troupes de la reine Rhin sont partout…
Nathair, champion du dieu Elyon dans la conflagration à venir, toujours accompagné de Veradis, son guerrier fidèle, se mêle à la guerre de conquête que mène Rhin. Mais ses idéaux le conduiront sur un chemin douloureux…
Maquin cherche à venger le jeune Kastell, qu’il était censé protéger, mais sa quête l’amènera à croiser la route des terribles Vin Thaluns, corsaires esclavagistes et adeptes des combats d’arène. Sa soif de justice suffira-t-elle à le garder en vie ?
Alors que la Guerre des Dieux devient une réalité, tous devront combattre, il faudra juste choisir son camp…
Une suite de qualité
Avec son premier tome, Malice, très séduisant, John Gwynne continue dans la même veine en évitant avec talent l’écueil classique des sagas de fantasy. Ce second tome n’est en rien un moment de pause, l’auteur nous prenant par la main avec de nouveau un roman de six-cent pages qui va faire grandir ses personnages. On retrouve notamment l’attachant Corban, qui va continuer à grandir sous nos yeux, mais les autres ne seront pas en reste. Souvent le second tome est d’excellente qualité et maintiens l’intensité de bout en bout.
Un scénario de qualité.
Le lecteur reprend le récit dans la foulée du premier opus : la situation est dramatique, les héros sont en grande difficulté et le scénario demande à avancer. La Guerre des Dieux est lancée et John Gwynne adore ce genre de situation. Sa seconde série propose le même genre de second tome : épique, haletant et parfaitement géré. Et ici en effet il parvient à nous donner envie de tout lire d’une traite, de plonger toujours plus avant dans son univers. Il va devenir dur de parler de ses romans plus les tomes avancent. En effet l’intrigue est très dense, les fils se rejoignent, se séparent, avec toujours un sens de l’à-propos bien trouvé.
Des personnages qui évoluent
Les protagonistes qui nous sont proposés évoluent et doivent, comme le dit la quatrième de couverture, choisir un camp. Et ces hésitations, ces évolutions, font que Corban, Nathair, Maquin sont si humains. Et on se prend au jeu de leur découverte, s’attachant encore plus à eux, parfois pour notre plus grande tristesse. La création de personnage fait partie des grandes qualités de cet auteur : il les rend crédible de bout en bout. Cette crédibilité aide le lecteur à se plonger dans l’univers, à s’imprégner de leurs aventures et à parcourir leur univers à leurs côtés.
Ce Bravoure est un excellent second tome pour une saga réellement impressionnante. Les éditions Léha continuent leur logique de publier de bout en bout les sagas qu’ils ont commencées, avec un rythme de parution le plus élevé possible. Et cela fonctionne parfaitement et donne de belles aventures. Vivement le troisième opus, qui devrait sortir dans l’année, afin de découvrir la suite des aventures de nos héros. Cette série en quatre tome, la première de cet auteur, est une franche réussite, couronnée de succès tant en termes de prix qu’en termes d’accueil des lecteurs, et de façon totalement méritée.