3 questions à Christophe Guillemain pour la sortie de La Morsure des Roses

Le nouveau roman de Christophe Guillemain, La Morsure des roses, est un petit bijou de littérature fantasy comme je les aime. Et voici l’auteur qui accepte de répondre à trois petites questions autour de son livre, je ne pouvais donc pas passer à côté !

Comment t’es venue l’idée de ce roman, de ce dieu et de ses filles ?

J’ai écrit ce roman pendant la même période que le précédent, L’enterrement des étoiles, qui présente le parcours de rédemption d’un tyran dans un univers symbolique et gothique. Dans La morsure des roses, je voulais me focaliser sur les victimes d’un tyran, cherchant à échapper à l’influence de ce dernier. Le choix d’un dieu antique m’est venu assez naturellement, d’abord parce qu’il suffit de se pencher sur l’histoire de ces dieux, Zeus par exemple, pour se rendre compte que ce sont généralement des serial-violeurs jouissant d’une impunité totale.

La deuxième raison est que je voulais planter le décor de cette histoire dans le parc d’un immense château évoquant Versailles et sa démesure. La renaissance étant une période qui a remis au goût du jour l’héritage antique, j’ai introduit la dimension fantastique de mon univers par l’intermédiaire de cette famille surgie du passé.

Les principaux protagonistes de mon histoire sont les cinq filles illégitimes de ce dieu olympien. Certaines d’entre elles ont des pouvoirs et sont immortelles, tandis que d’autres ne sont que de simples mortelles. Onze ans avant le début de l’histoire, elles se sont échappées de la montagne-prison de leur jeunesse, avant de suivre des parcours différents.

Le point de départ du roman est la venue de la cadette, Caelynn, au château de sa sœur Riveline, qui est sur le point d’accoucher. La plus jeune veut avertir sa sœur que leurs ainées immortelles vont venir gâcher la fête et tuer l’enfant à naître.

 

Comment as-tu travaillé ton scénario, qui présente beaucoup de petites complexités ? Et quel fut ta plus grand difficulté au moment de l’écriture ?

L’une des difficultés était d’introduire les éléments issus du passé, car ils sont assez nombreux et nécessaires à la compréhension des relations entre les personnages. Mais je ne voulais pas non plus que ces explications ralentissent l’action, qui est resserrée dans un lieu unique et sur une période courte. J’ai donc intégré ces éléments sous la forme de courts chapitres qui font écho à la scène précédente ou à la suivante.

Mais je crois que la principale difficulté était le choix du ton de l’histoire. Je voulais introduire des aspects du conte, du théâtre et de la mythologie, en gardant à l’esprit que le tout devait former un récit de dark fantasy, avec son lot d’horreur et d’affrontements.

Quelle est ta protagoniste préférée dans le roman ? Et pourquoi ?

Peut-être la géante Llybia, la troisième sœur. Elle est condamnée à vivre en marge de la société et affiche une sorte de sagesse désabusée, car elle connait les secrets de sa famille. Elle voudrait jouer la neutralité dans le conflit qui oppose ses sœurs, pour échapper aux cycles de violence dont elle devine l’issue tragique, mais elle est condamnée à être utilisée comme une arme.

Pour la même raison, j’aime aussi le personnage de l’automate Métys, qui accompagne Caelynn dans sa quête de justice. De même que les autres victimes du père divin, on se sert de lui comme d’un outil dont on nie la part d’humanité.

Car selon moi, le tyran, que ce soit au sein d’une famille, d’un état, ou même hypothétiquement à l’échelle cosmique, est celui qui utilise son pouvoir pour réduire l’autre à sa part utile, pour servir ses désirs.

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