Les différentes sagas de fantasy de Joe Abercrombie m’ont toujours séduit, proposant des univers sombre, prenant et immersif. Avec L’Âge de la Folie il revient dans l’univers de La Première Loi, ressortant même certains personnages de ses tiroirs pour proposer une aventure inédite, dans un monde en pleine évolution. Passionnant de bout en bout !
Guerre. Politique. Révolution. Voici venu l’Âge de la Folie.
Dans le ciel d’Adua, les cheminées industrielles crachent leur fumée et le monde nouveau regorge de possibilités. Mais les temps anciens ont la peau dure.
À la frontière du Pays des Angles, dans un bain de sang, Leo dan Brock cherche à se couvrir de gloire… et à écraser les hordes de maraudeurs. Pour vaincre, il a besoin du soutien de la couronne. Hélas, le prince Orso ne vit que pour trahir…
Fondatrice de la Société Solaire, femme d’affaires et fille de l’homme le plus redouté de l’Union, Savine dan Glokta entend bien gravir l’échelle sociale par tous les moyens. Mais chez les miséreux couve une fureur qu’aucun privilège ne saurait contrôler.
Avec l’aide d’une femme des collines réputée pour sa folie, la jeune Rikke lutte pour maîtriser la vue longue, un don précieux… ou une malédiction. Voir l’avenir est une chose, mais lorsque le Premier des Mages le tient entre ses mains, le changer en est une autre.
Si l’ère des machines s’ouvre, celle de la magie refuse de mourir…
Dès les premières pages le lecteur replonge avec délice dans l’univers de La Première Loi. De la dark fantasy comme on aime, avec à la fois des enjeux politiques, économiques mais aussi militaires, donnant à l’ensemble une complexité impressionnante. Joe Abercrombie fait un petit saut dans le temps de quelques années pour cette nouvelle trilogie, et nous invite à ses côtés à découvrir un monde qui s’industrialise, avec tous les travers que cela inclut, mais également qui voit les vieux démons resurgir avec de nouveau le Nord qui s’embrase. Une ambiance sombre qui nous fait suivre une palette de personnages surprenants, qui vont vivre des aventures inattendues. Très clairement l’auteur a su me surprendre de nombreuses fois dans le roman. Mention spéciale à la Révolution que je n’avais juste pas vue venir. Son scénario est impeccable de bout en bout, rien à redire. Joe Abercrombie livre un roman de haute volée, progressant encore alors qu’il est d’ores et déjà considéré comme l’un des maîtres de la fantasy américaine.
Parmi les protagonistes on trouve cette fois plus de femmes que dans les habitudes de l’auteur. Savine qui ravit dans son rôle de vipère magnifique et Rikke en nordique chamane en sont les deux plus beaux exemples mais l’inquisitrice n’est pas mal non plus en la matière. Ces trois héroïnes (ou pas), vont avoir u partir du destin du monde sur leurs épaules, même si elles n’en veulent clairement pas. Le lecteur retrouvera également Renifleur, mais aussi l’inquisiteur dans Glotka, entre autres, au fil des pages. Cela crée une nostalgie un peu particulière de retrouver ces personnages, d’autant plus qu’ils ne sont plus au centre de l’attention cette fois. De nouveau Joe Abercrombie nous dépeint une galerie de protagonistes épatante de crédibilité.
Un Soupçon de Haine peut surprendre toutefois car on y retrouve les prémices d’une ambiance plus industrialisée, presque Steampunk, qui n’a pas été sans me rappeler le bond en avant fait par Brandon Sanderson sur sa série Fils des Brumes, où les suites se déroulent dans une ambiance de ce type.
Avec cette nouvelle trilogie Joe Abercrombie convainc une fois de plus qu’il est l’un des princes de la fantasy anglo-saxonne. Chacun de ses romans étonne, gagne le cœur des lecteurs, et cela pour de très bonnes raisons : des personnages puissants, une histoire passionnante, un style à la fois simple et acéré. Un Soupçon de Haine est mon premier coup de cœur de l’année, sans nul doute !
Bonjour,
Y a t’il une suite de prévu à cette superbe trilogie de Joe Abercrombie , l’âge de folie ?
Abercrombie fait rarement des suites directes, mais l’ensemble de ses trilogies, pour le moment, se déroule dans le même univers.