Pocket continue de publier l’intégrale de cette magnifique saga de dark fantasy française, L’ange du Chaos. Après un premier volume qui mettait en place l’univers et proposait déjà de fort sympathiques aventures pour Cellendhyll, le lecteur retrouve l’Ange dans le pétrin dès la première page du quatrième tome. Cette fois au lieu de trois romans nous n’en avons que deux mais ils s’articulent ensemble sans problème et la logique éditoriale est compréhensible. Un diptyque prenant et passionnant à la hauteur de la suite des aventures du guerrier.
Deuxième volume de l’intégrale de la première saison de la série phare : L’Ange du Chaos.
Tome 4 : Hors-Destin : Le seigneur des Conquêtes Troghöl a tendu un piège mortel à l’Ange du Chaos. Envoyés en mission par Morion, Cellendhyll et les membres de son escadron sont projetés dans le plan du peuple des Sang-Pitié. Les légions de Troghöl lancent alors une traque impitoyable contre les fugitifs. Tandis que s’engage une course-poursuite infernale, alliés et ennemis de l’Ange du Chaos ne sont peut-être ceux qu’il croit…
Tome 5 : Belle de Mort : Belle de Mort, la puissante dague sombre de Cellendhyll, se repaît du sang de ses victimes et renforce chaque jour un peu plus le lien avec son possesseur. Alors que la guerre entre les Puissances semble sur le point d’éclater, la dague confie une mystérieuse mission à Cellendhyll : retrouver le tombeau d’Arasùl, un seigneur ténébreux disparu depuis des décennies. De son côté, Estrée la fille du Chaos continue à mener double jeu, déchirée entre ses allégeances troubles et l’amour passionné qu’elle éprouve pour l’homme aux cheveux d’argent. Mais le terrible secret qu’elle dissimule sera bientôt révélé…
On retrouve donc, comme je le disais, Cellendhyll de Cortavar en bien mauvaise posture puisqu’il vient de s’enfuir, avec son escadron Spectre, du plan des Ténèbres, avec en prime Estrée. Mais une chasse à l’homme s’organise et une nouvelle fois l’ange du Chaos va devoir tout mettre en œuvre pour s’en sortir. Cette aventure propose de l’inattendu de bout en bout. Alors oui, on se doute bien que le héros va s’en sortir puisque l’on a de toute façon un autre tome juste derrière (ainsi que les suivants si l’on s’est un peu renseignés), mais le rythme haletant maintenu par l’auteur nous fait vraiment craindre le pire pour lui et ses compagnons. Et, au final, Michel Robert va être tout sauf tendre avec ses personnages. Ce roman démontre qu’il maîtrise totalement le concept du scénario haletant et immersif. De nouveau ce quatrième tome se termine sur cliffhanger qui nous donne envie de disposer immédiatement de la suite.
Cela tombe bien puisque le cinquième roman de la série est à la page suivante ! Il est donc temps de se plonger dans Belle de Mort. Pour moi il s’agit de l’un des meilleurs livres de la saga car nous y retrouvons Cellendhyl dans son rôle de franc-tireur au service du Chaos, dans une mission qui confine au roman d’espionnage. Cette tendance du roman à nous entraîner dans cette affaire autour du tombeau d’Arasùl, accompagné de tout les fils rouges annexes qui nous sont proposés depuis quatre romans. De nouveau le scénario de Michel Robert ravit le lecteur, notamment car il s’avère plus complexe et probablement plus sombre que les précédents.
S’il est une chose que Michel Robert maîtrise c’est bel et bien sa plume. Proposant une aventure menée tambour battant il vient avec son style fluide, rapide, nerveux, ajouter du rythme à l’ensemble. Peu prolixe dans les descriptions, distillant une action débridée, il ne s’encombre pas de l’inutile et cela correspond très bien à son héros et à son histoire. On sent qu’une fois passé la première trilogie il a pris un peu plus de bouteille et que les mots coulent plus facilement. En tous cas c’est de nouveau un franche réussite !
Pocket avec cette réédition offre au lecteur la possibilité de se plonger, ou de se replonger, dans l’univers prenant de Michel Robert. Violence, sensualité, intrigues, tout est là pour nous retenir de page en page et faire en sorte que nous suivions les aventures de Cellendhyll de la première à la dernière ligne.