S’il vous est venu à l’idée de passer près du Trabendo ce soir, vous pouvez croiser un rassemblement hétéroclite. Il ne faut pas s’en étonner puisque ce soir les Tambours du Bronx viennent nous secouer, précédés des déjantés de Dead Bones Bunny.
C’est l’un de ces concerts où on peut voir quasiment au premier coup d’œil qui est venu pour quel groupe mais où la plupart des spectateurs sont déjà présents dès le début. Je préfère toujours ça à voir un groupe ouvrir devant une salle à moitié vide alors que certains attendent au bar la tête d’affiche. Ce soir, impossible de se déplacer normalement, et tant mieux !
Là où beaucoup de groupes viennent nous mettre des pains, Dead Bones Bunny vient nous distribuer de la bonne humeur. Et même si toute cette compagnie est à l’étroit sur la petite scène du Trabendo, ça bouge joyeusement et transmet au public une énergie très agréable. Pour rappel la formation se compose d’un chanteur, d’un guitariste, d’un batteur (on reste dans le standard pour le moment) mais aussi d’un contrebassiste, de deux choristes, deux saxophonistes et… Bunny Boooooooones !, l’excellente lapine pin-up… morte ?
Tout ce petit monde nous offre un spectacle qui plaît à tous. Ce qui est plaisant à voir c’est que tour à tour chaque membre a son petit moment de gloire, on a vraiment affaire à un collectif où tout le monde a sa place. Bref, un équilibre super bien foutu entre rockabilly, metal et humour pour le plus grand bonheur de tous les spectateurs.
Avec il faut le noter tout de même, la descente dans le public du contrebassiste pour y jouer un petit peu, accompagné par le chanteur. Et c’est pas tous les jours qu’on voit ça ! (Sauf si on a été au Motocultor 2018 et qu’on l’a vu slammer mais là je ne le voyais pas trop le faire vue la hauteur sous plafond)
Par la suite vest donc les fûts des fameux Tambours du Bronx qui prennent place sur scène, en formation vraiment resserrée devant la batterie de Franky Costanza. La version « Metal Show » du spectacle de cogneurs est prête à commencer et ils sont rapidement rejoints par Stephane Buriez (Loudblast) et Renato Di Folco (Flayed, Trepalium). C’est ce dernier qui se chargera le plus de la partie “communication” du concert. Par petites touches, Poun de Black Bomb A viendra en guest.
Les Tambours du Bronx, c’est de la puissance. Pure. Simple. C’est une vibration qui se propage dans le public. Ici pas de guitar hero, les instruments et la voix sont là pour accompagner et compléter les percussions qui nous prennent aux tripes. La mélodie vient de cet excellent mélange très bien dosé.
Mais les Tambours c’est aussi de la joie. Beaucoup de joie qui se transmet au public. Les musiciens et vocalistes s’amusent comme des gamins et il n’y a rien de plus agréable à voir qu’un coup d’oeil complice et un éclat de rire entre deux camarades de scène.
Pendant toute la durée du set on ne fait que passer de la sorte de transe créée par les vibrations à des moments où on a envie de sauter partout et de se marrer comme pas permis. Et on ne se gêne pas ! Il y a quelques slams ce soir mais ce sont surtout les pogos qui sont incessants, surtout après que le groupe ait lancé un circle pit puis un wall of death.
Comme on n’a jamais assez de cette énergie, le public rappelle les Tambours en fin de set. Ils reviennent pour deux ultimes morceaux : une étonnante mais superbement réussie reprise détournée du Requiem pour un con de Gainsbourg, ainsi que l’inévitable Dragula de Rob Zombie dont leur cover n’est plus à présenter et conclut la soirée à la perfection.
Encore un concert après lequel il est compliqué de revenir à la réalité. Même après être parti du Trabendo il semble qu’il y a toujours un fût qui vibre quelque part en moi. Les Tambours du Bronx c’est une expérience à part entière et dorénavant je sais que je la recommande aussi bien en salle qu’en festival. Un grand merci à Access Live pour cette belle soirée!