Jessica, 16 ans, se réveille dans un marécage artificiel aux dangers bien réels. Très vite, elle comprend qu’elle se trouve au sous-sol d’une étrange tour sans fenêtres, et que le seul moyen d’en sortir est de monter jusqu’au toit. Accompagnée de quelques autres jeunes, elle se lance dans l’ascension de sa vie, explorant chaque niveau, affrontant les dangers embusqués… Et les révélations. Car Jessica n’a plus aucun souvenir d’avant son arrivée ici. Ils lui reviennent par bribes, étage après étage, et plus elle en apprend, moins elle désire sortir – surtout que son pire ennemi se trouve à l’intérieur avec elle. Bientôt, l’envie de se venger prend le pas sur l’envie de s’échapper… Et si en exhumant les secrets de son passé, Jessica levait aussi le voile sur la véritable fonction de La Tour ?
Les plus
Un court huis-clos prenant et original
Un suspense indéniable
Les moins
Un style parfois inégal
Une fin un peu décevante
J’ai été rapidement captivée par ce huis-clos mystérieux.
Le concept de départ est très original : j’ai beaucoup aimé suivre ces jeunes enfermés dans une tour, dont ils doivent gravir les étages à l’aveugle comme on franchirait les niveaux d’un jeu. L’imaginaire de l’auteur se déploie un peu plus au fur et à mesure qu’on s’élève avec l’héroïne : chaque palier est un petit monde en lui-même et porte ses spécificité, ses dangers. On en devient impatient de découvrir ce que le suivant nous réserve.
Plus les protagonistes avancent dans l’histoire plus les questions s’accumulent, et avec elles les hypothèses : pourquoi cette tour et que symbolise-t-elle ? S’agit-il d’une expérience futuriste ? D’une plongée dans l’inconscient ? D’un univers post-apocalyptique ? Au fil des pages, j’étais vraiment impatiente de découvrir le fin mot de l’histoire.
Il y a donc un véritable sens du suspense qui se déploie dans La Tour, suspense qui ne fait que grandir à mesure qu’on progresse…
C’est à travers le personnage de Jessica, notamment, que l’on s’interroge le plus. Celle-ci raconte de bout en bout ses errances, aussi romanesques que psychiques, au cours de ce long voyage initiatique. Pas à pas, quelques éléments de réponse se profilent, et avec eux les souvenirs des protagonistes… Même si la psychologie de l’héroïne se voit trop simplifiée à mon goût (je n’ai par exemple pas été convaincue du tout par les révélations finales la concernant), j’ai trouvé qu’il était intéressant d’évoluer avec elle et de suivre ses pérégrinations mentales.
L’ensemble est porté par un style un peu inégal : certains passages m’ont paru trop faciles, cependant l’ensemble se lit bien et le suspense reste intacte jusqu’à la fin.
J’ai également été un peu déçue par les révélations finales, un peu simples et psychologiquement approximatives.
Malgré un style un peu inégal et une fin décevante, La Tour est donc un roman que j’ai lu avec beaucoup de facilité et dont le concept original m’a séduite.
La Tour
Cécile Duquenne
Voy’El
2015