Parce que ça fait du bien de changer un peu de ville de temps en temps, et que j’ai eu l’opportunité de passer au-delà du périph’ parisien, je me devais de vous partager mon expérience ! Je connaissais la Scène Michelet de notoriété (car c’est LE repère des aficionados du Hellfest !) et me voilà dedans ce soir pour un concert assez exceptionnel…
Avant de commencer, j’aimerais vous présenter très succinctement ce lieu atypique que je ne connais pas : la Scène Michelet est situé aux abords d’un rond-point, croisé en son milieu par une ligne de tram. On fait les choses bien ici ! Le bar est évidemment connu des autochtones locaux et arbore fièrement le logo du Hellfest sur sa porte d’entrée. On peut difficilement se tromper d’endroit !
La petite scène intimiste se situe à l’étage du bar et j’ai un peu de mal à m’y habituer au début. Car à Paris, tout se passe dans les sous-sols alors il me faut le temps du premier set pour me faire à l’idée que rien n’est pareil ici. Le bar en soit est plutôt accueillant et il possède une immense terrasse ouverte dans une cour intérieure, décorée de grandes fresques. En fait, il y a des dessins partout sur les murs sauf dans la salle de concert. Ça a le mérite d’être original ! L’espace merch’ est situé entre la salle du bar et le côté backstage pour le groupe. C’est vraiment bien foutu !
J’en arrive au plus intéressant : les concerts ! Non parce que je n’ai pas fait 400km pour cueillir des pâquerettes mais plutôt pour voir de la musique ! et ce soir je suis servie avec une programmation de choix. Entre le Prog’ Metal de Dysfunctional, le Rock-Metal de Molybaron et le Metal puissant de Malemort, je ne pouvais pas demander mieux.
Pour ce premier groupe, je dois dire que les lights ne sont pas ce qu’il y a de plus facile à manier. Dysfonctional, le combo nantais officie dans une sorte de Death Prog un peu pêchu et les quatre musiciens sur scène hypnotisent une audience un peu timide au premier abord. Les blast sont également de la partie et le jeune batteur donne le rythme dès le départ avec des coups de toms bien fichues. Le bassiste semble motivé à le suivre sur cette énergie naissante. Les deux guitaristes proposent des parties bien énergiques et les lignes de chant sont fidèles au genre : ça bastonne durement et sûrement pendant ce premier show !
Si je commence à m’exaspérer sur mon shooting qui ne prend pas la forme que je veux, je redécouvre avec plaisir Molybaron qui envoie du steak sur scène avec son rock puissant et technique. Gary est en pleine forme et la salle se remplit peu à peu, au rythme endiablé des riffs puissants et qui ne font que monter en pression tout le long du set. J’avais de bons souvenirs quand je les avais vus à Paris et là c’est une grosse claque de riffs que je me prends dans la tête !
Ceux sont les parisiens de Malemort qui ont la difficile mission de clôturer la soirée. Difficile dans le sens où les six musiciens ne semblent pas avoir trop de place pour investir la scène sans se cogner les uns et les autres, enfin ceci dit ils le font quand même et ça ne les empêche pas d’envoyer leur musique brutale dans les oreilles de leurs fans corrompus. D’ailleurs Xavier n’hésite pas à investir la « fosse », pendant la dernière partie du set, tant qu’à faire les choses bien ! Comme je les ai ratés au Hellfest, je me rattrape ce soir… (Clisson, Nantes… c’est presque pareil non ?). En tous les cas, Malemort assure le show et c’est plaisant de les voir remplis d’énergie à chaque live auquel je participe. C’est clairement un groupe fait pour la scène et ils le démontrent une nouvelle fois ce soir !Photographie : Dopik Design
Photographie : Dopik Design