Avec une pochette qui a l’air de représenter une des nombreuses visions de l’apocalypse, je vous avoue que je ne sais pas vraiment à quoi m’en tenir. Je ne connais pas Imperial Domain et ce troisième album studio nommé The Deluge possède 8 titres. Ça vous aide, non ? Bon d’accord, je vous dis de quoi ça parle juste en-dessous …
Inconnu à mon bataillon, le quatuor suédois m’offre un petit aperçu de leur savoir-faire en matière de Melodic Death Metal. Tout commence avec True face of war, avec des sonorités typiques du Death, agrémenté de parties de chant lyriques. Un premier titre d’échauffement pour découvrir la suite. On attendra le second morceau, pour un peu plus de brutalité et de technicité dans les riffs. The Deluge est une sorte de cascade musicale croisée entre des riffs pêchus et une grosse voix Death, comme on aime.
Les morceaux s’enchainent crescendo et plus je découvre cet album, plus ça devient technique. The future is lost me fait penser aux productions du groupe francilien Lutece, avec des parties guitare lentes puis d’un coup plus rapides, en suivant les rythmes de la batterie qui commence gentiment à imposer sa présence au fil des titres. Cette dernière devient encore plus présente sur Conspiracy, et met en avant les guitares qui expriment de plus en plus des riffs techniques et énervés, sans pour autant manger le chant.
Agréablement surprise par cette petite production volcanique, il n’y a pas vraiment de contenu innovant à travers ces compositions, en revanche je note une certaine pointe de modernité et d’envie d’aller un peu plus loin que du Melo Death « standard ».
A la moitié de l’album, j’arrive sur le morceau Withdrawn from life, joué en acoustique, qui me fait penser à Tiamat (notamment les albums Wildhoney et Amanethes que j’adore) avec des mots chantés qui s’étirent sur quelques riffs et qui donnent une autre vision encore de ce genre musical. Le titre suivant est plus dynamique et le tom basse en prend pour son grade. Eternal reste toujours mélodique et Death en même temps, pour rester dans le thème. Le morceau Evanescent, joué en acoustique, est exclusivement instrumental et possède de très bonnes bases mais nous sommes bien loin du Death. Il faut voir ça plutôt comme une petite balade, tranquille, qui nous dirige vers la fin (du monde?). Je pense qu’il manque une partie chant pour le compléter mais, après tout, c’est pas moi qui décide. Ever since that day clôture l’album en beauté, avec un titre mélo-death bien structuré, dans lequel il ne manque rien. Les parties instrumentales et vocales sont bien équilibrées et il est plaisant à écouter.
Pour résumer, The Deluge est une production intéressante et bien produite. Il propose de nombreuses mélodies différentes concentrées en huit titres qui donnent envie de les écouter en boucle. L’enregistrement est de très bonne qualité. En revanche, n’attendez pas de compositions innovantes de la part de Imperial Domain, dans le sens où on entend ce genre de morceaux depuis très longtemps déjà. Quoiqu’il en soit, je vous encourage à ajouter à votre collection, si ce n’est pas déjà fait…
IMPERIAL DOMAIN
The Deluge
Inverse Records
2018