Shadows / Asterdam est un jeu d’enquêtes compétitif et en temps réel publié chez Libellud.
Deux équipes s’affrontent pour être le premier à résoudre l’énigme et rapporter les preuves au client ; tout cela sans se faire arrêter par la police puisqu’ils interfèrent avec l’enquête officielle.
Des animaux anthropomorphes à scooter servent de pions pour visualiser les déplacement des enquêteurs. Est-ce un clin d’œil à la vieille série animée Sherlock Holmes ?
Graphiquement c’est plutôt réussi, mais le matériel risque de s’abimer rapidement vu la qualité du carton (ou son absence). Rien qu’en pliant les paravent pour les utiliser par exemple. Comment les cartes/tuiles résisteront à des parties où la rapidité (donc le peu de précautions) prime ? La boite ne laissait pas présager de ce petit inconvénient qui est probablement à mettre sur la volonté de ne pas dépasser les 25€.
La boite annonce de 2 à 8 joueurs… disons plutôt de 4 à 8 joueurs pour jouer normalement et la nécessité d’avoir un appareil qui permettra de charger l’application disponible pour jouer à 2 ou 3.
Rentrons dans la mécanique à proprement dite…
Principe de jeu
Chaque équipe est composée d’un opérateur (joueur unique) et d’un enquêteur (d’un à trois joueurs). Celui-ci doit se déplacer sur une carte d’Amsterdam assemblée pour l’occasion (et qui permet une bonne rejouabilité) mais uniquement grâce à des éléments visuels ; l’opérateur, muni d’un plan caché derrière son paravent, propose une ou plusieurs cartes indices. Une tuile indique un déplacement d’une case, deux tuiles de deux cases tout en respectant les zones bloquées. L’illustration est censée orienter les enquêteurs dans une direction. Si deux cartes sont choisies, il n’est pas possible d’en réserver une le temps de prendre la deuxième. Cette contrainte permettra de se déplacer plus vite mais risque d’être bien moins précise…
Une fois la case d’arrivée choisie, l’opérateur résout les effets : rien, un indice accessible (de la couleur de l’enquêteur ou mixte) ou la police. Il faudra donc découvrir trois indices ET les ramener au client pour gagner, ou que l’adversaire soit repéré trois fois par la police.
Compétitif ?
Clairement.
- Premier arrivé, premier servi : si votre adversaire a déjà saisi une tuile pour diriger son enquêteur, vous ne pouvez pas car elle sera défaussée et remplacée par une nouvelle carte;
- Pas besoin d’attendre l’adversaire pour rejouer ; chacun à son rythme.
- Un indice mixte révélé n’est plus accessible à l’autre équipe.
La seule interactions de collaboration peut se faire entre les deux opérateurs lorsque les tuiles utilisée pour les déplacement ne vont ni à l’un, ni à l’autre. Ils se mettent d’accord pour défausser les actuelles et en tirer dix pour les remplacer.
En temps réel ?
Le chrono tourne pour tout le monde et les plus rapide pourront se servir en premier sans attendre que l’adversaire. Les plus rapides et les moins hésitants risquent de laisser sur place des débutants ou des joueurs indécis… Ce jeu présente une vraie courbe d’apprentissage pour bien appréhender la mécanique mais cela pourra être légèrement adouci par le fait de mettre les plus expérimentés avec des gens qu’ils ne connaissent pas afin de limiter les références communes ou les liens logiques habituels.
Ce choix rendra les parties tendues et pousseront à la faute pour gagner du temps. Je ne suis pas client de ce genre de mécanique mais il faut reconnaître que c’est une bonne manière d’instaurer un sentiment d’urgence et de course. Bravo donc.
Préférant les jeux posés et la coopération, je ne suis naturellement pas client mais je pense que c’est un jeu qui vaut le coup de faire plusieurs parties, de changer les équipes pour rajouter du piment et qui permettra aux fans de mécaniques à la dixit de se faire plaisir dans un autre cadre.