Un premier tome absolument génial pour une série qui promet énormément.
Dans une ville pleine de secrets, le mieux gardé de tous est leur magie.
Il y a longtemps, les femmes de la République eudéenne étaient dotées d’une magie rare et puissante qui pouvait arrêter les cœurs, commander les mers, allumer des feux et déplacer des montagnes. Leurs héritières, Matilde, Æsa et Sayer, sont appelées les Oiselles de Nuit. Leur existence est gardée secrète maintenant que la magie a été prohibée. Par un baiser, elles offrent temporairement leurs dons et seuls les plus fortunés peuvent profiter de ce pouvoir interdit. Protégées par les plus puissants, elles se croyaient intouchables… jusqu’à ce qu’on tente de les assassiner.
Traquées par l’Église, elles découvrent qu’elles ne sont pas les seules jeunes femmes dotées de magie. Les trois Oiselles doivent faire un choix : rester dans une cage dorée ou prendre leur revanche sur ceux qui leur ont coupé les ailes…
Une histoire surprenante
L’histoire proposée a de quoi surprendre : un univers de fantasy assez inattendu, un système de magie basé sur les femmes, des protagonistes hauts en couleur… Tout est mis en place pour nous plaire. Le lecteur découvre trois Oiselles, femmes empreintes de magie, dont le destin va basculer très rapidement. Et l’aventure qu’elles vont vivre est des plus plaisante à découvrir. Elles vont se découvrir, en apprendre plus sur elles, mais également sur des gens qu’elles pensaient connaître… L’autrice maîtrise impeccablement son sujet et parvient à guider le lecteur au sein de son récit avec un talent surprenant pour un premier roman.
Un trio de personnage assez génial
Les trois Oiselles sont des plus appréciables. Kate J. Armstrong parvient à ne pas les rendre archétypales, prenant le parti de leur donner leur personnalité, de leur faire suivre leur destin à la fois ensemble et indépendamment. Et ainsi le lecteur peut s’attacher aisément à une ou plusieurs d’entre elles. Sayer a eu ma préférence au fil du roman, tandis que Æsa a eu un certain don pour m’agacer. Matilde fut un point d’entrée des plus appréciables, et elle sera clairement le pivot de l’avenir de la série. Mais le point important est que chacune d’elles est crédible, prenant le lecteur par la main pour qu’il la suive.
Une fin explosive
Les Oiselles de Nuit se termine de manière pour le moins énergique et explosive, le lecteur en prenant plein la tête sur les cent dernières pages. Entre révélations, préparatifs pour la suite ou encore actions d’éclat, tout est mis en place pour nous séduire jusqu’au bout. Et cela fonctionne impeccablement, je n’ai pas lâché le livre malgré l’heure avancée de la nuit, attendant de savoir ce qui allait se passer.
Du young-adult qui n’en est pas vraiment
Le fait d’indiquer un âge sur un roman est à double-sens. Ici Les Oiselles de Nuit est classé 13+, ce qui n’est en rien une aberration au vu du contenu du livre, toutefois j’ai peur que cela déjoue pour lui, le cantonnant à un public young-adult alors qu’en fait il est très clairement tout public. Il serait dommage que des amateurs de bon imaginaire, adultes, passent à côté de ce roman car il faut vraiment le détour. Je ne sais toutefois pas comment ce type d’inconvénient pourrait être résolu… Le fait est que ne vous arrêtez pas à l’âge mentionné, il ne signifie rien.
De nouveau De Saxus frappe fort, s’annonçant comme l’éditeur à suivre du moment. Proposant une nouvelle fois une version reliée et une version brochée de son titre, laissant aux fans de beaux livres la possibilité de se faire plaisir, ils parviennent en plus à produire d’excellents romans. Combinant à la fois le beau et l’excellent, on ne peut qu’être séduits par eux. Kate J. Armstrong a su proposer un roman inattendu, prenant et haletant comme je les aime et c’est donc avec grand plaisir que je lirai la suite, dont j’espère une sortie prochaine !