La Cour des Ombres : Un roman qui n’a pas de temps à perdre
Intégrer la Cour des Ombres, la prestigieuse Académie d’élite des Faé, un rêve ? Pas pour Arianna qui n’est là que pour une seule raison : réussir à dérober la fameuse Clé des Mondes qui lui permettra de libérer sa meilleure amie retenue prisonnière. À l’école, Arianna est placée sous les ordres de Ruadan, un Chevalier de l’Ombre chargé de l’entraîner aux combats. Sombre, mystérieux et silencieux, Ruadan semble détester la nouvelle recrue. Pourtant, alors qu’elle se bat à ses côtés, Arianna tombe peu à peu sous le charme du beau ténébreux. Lorsqu’elle découvre que c’est lui qui possède la Clé des Mondes, elle se retrouve écartelée entre ses sentiments et ses obligations. La jeune femme va devoir faire un choix douloureux, au risque de perdre son âme et sa vie…
La Cour des Ombres plonge son lecteur dans l’action dès les premières lignes et ne le lâche plus. A l’instar de l’héroïne, le lecteur n’a pas le temps de s’arrêter pour contempler le monde qui l’entoure. Ce qui est le premier point négatif pour ce tome 1 : La Cour des Ombres ne nous offre aucun worldbuilding, quelques informations en trois phrases sur pourquoi le monde est tel qu’il est sans plus d’explication.
Les parts d’ombres sur le passé et les pouvoirs des personnages restent intéressant et s’en prennent assez à notre curiosité pour nous donner envie d’aller au bout, toutefois, malheureusement cette curiosité ne sera pas satisfaite ce qui laisse un léger goût amer concernant le scénario de ce premier tome.
Côtés romance, principal sujet de ce roman, le développement est assez mal construit : elle est présentée comme une sorte d’ennemies to lovers enrobée de slow burn. A la moitié de l’histoire, la relation entre les deux personnages principaux Arianna et Ruadan est déjà établie et n’ont plus aucun mystère pour le lecteur, il ne s’agit plus que d’attendre que cela arrive et non plus de découvrir une relation qui se construit petit à petit.
La Cour des Ombres regorge toutefois de bonnes idées malheureusement sous-utilisées. Par exemple, la partie “compétition mortelle” : Cette partie de l’histoire aurait pu nous en apprendre plus sur Arianna, personnage décrit comme forte, qui doit faire attention à ne pas dévoiler l’étendue de ses pouvoirs, capable de tout mais qui se retrouve malgré tout à ne devoir compter que sur le personnage masculin pour s’en sortir.
De nouveaux personnages a découvrir
Côté personnages, le roman nous laisse sur notre faim. Arianna, le personnage principal est présentée comme forte, indépendances et badass, malheureusement elle manque de profondeur. Sa personnalité est quasiment inexistante en dehors d’être une super guerrière Fae. Ruadan, personnage principal masculin, se fond un peu dans le décors niveau caractère également. Ce personnage est présenté comme ne parlant pas (par choix) au début de l’histoire, mais bien que cela soit un choix scénaristique intéressant, il est peu utilisé, très, voire trop, vite résolu.
En conclusion La Cour des Ombres est une lecture agréable mais simple. Les codes de l’Urban Fantasy sont respectés sans être réinventés et il regorge de bonnes idées sous-utilisées. L’histoire s’appuie entièrement sur la curiosité du lecteur sans la récompenser à la fin de ce premier tome, ce qui peut pour certains lecteurs être décevant.