Un tome qui préfigure la nouvelle direction que va prendre la série.
Kazuya finit par apprendre la vérité au sujet de l’incident qui a défiguré Naoko lors d’une nuit d’Halloween. Mais maintenant que la lumière est faite sur les raisons qui poussent la jeune fille à se venger, Kazuya et elle sont confrontés à une force contre laquelle même la police ne peut lutter…
Au moment où Naoko passe de prédatrice à proie, elle reconnaît être l’invincible Pumpkin Night, qui apparaît au cœur de la nuit noire. Tandis qu’Halloween approche, une nouvelle menace s’avance dans les ténèbres…
SI VOUS AVEZ LOUPE LES TOMES PRECEDENTS…
Avec le design de sa tueuse en série, c’est sans surprise que les éditions Mangetsu décident de lancer “Pumpkin night” à quelques semaines d’Halloween (octobre 2023). Ses jaquettes métallisées font ressortir les giclées de sang et renforcent l’aspect horrifique. Sur la couverture de ce troisième tome, on peut voir Naoko Kirino, tête nue, telle qu’elle était avant d’être défigurée, sans son masque de citrouille.
Dans le premier épisode de la série, la jeune fille s’échappe de l’asile où elle était enfermée et l’on comprend qu’elle est bien décidée à prendre sa revanche sur ses anciens camarades de collège.
Meurtres sauvages à l’arme blanche ou d’autres accessoires s’ensuivent dans l’entourage élargit de Kazuya Makino qui se révèle celui qui a fait preuve de plus de compassion envers Naoko, autrefois victime de harcèlement de la part des autres élèves.
Son look extravagant, son attitude, son excentricité et sa voix “chelou” auront été autant d’éléments qui ont suscités l’antipathie et les brimades de ses bourreaux jusqu’à sa conclusion dramatique.
“RACONTCHE-LEUR TCHOUT !”
Ce nouveau recueil débute là où s’arrêtait le précédent, la serial killer accule le véritable responsable du sort qu’a connu son visage. Déterminée à le tuer, elle veut auparavant lui faire avouer son crime durant un live qu’elle va diffuser sur internet ; mais la situation va tourner au désavantage de Naoko. Kazuya et elle vont se retrouver dans une situation périlleuse.
DU SANG ET DES TRIPES !
Il faut avoir le coeur bien accroché dès les premières planches : il s’agit, une fois encore, du massacre sauvage d’une collégienne. La folie, Le trash et le gore exsudent du trait détaillé de Seima Taniguchi. Les références au genre du slasher fourmillent et l’hémoglobine gicle sans discontinuer.
Naoko massacre ses camarades en tenue d’écolière et il n’est pas rare de voir sous sa jupe quand elle ne plante pas un croc de boucher dans la poitrine imposante d’une comparse. Les connotations sexuelles sont également nombreuses faisant glisser par moment le manga dans le genre du ecchi.
“Pumpkin Night” est réservé à un lectorat averti comme il est bien précisé sur la quatrième de couverture.
FIN D’UN ARC ET OUVERTURE D’UN NOUVEAU ?
Si le dessin est le point fort de la série, il faut toutefois reconnaitre que le scénario de Masaya Hokazono accumule les clichés et pille allégrement des scènes entières de films d’horreur dont la liste est non exhaustive. C’était déjà le cas dans “Freak Island” (Delcourt Tonkam) sortit il y quelques années en France.
Débuté en 2016, “Pumpkin night” est encore en cours au Japon et cumule jusqu’ici sept tomes. Ceux qui doutaient de supporter cette histoire de vengeance sur autant de pages, découvriront avec plaisir que ce troisième recueil oriente l’intrigue vers une autre direction. Naoko Kirino reviendra-t-elle ou quelqu’un d’autre reprendra-t-il son costume dément ? La réponse dans le tome 4 prévu le 10 avril!
“Pumpkin Night” est en passe de devenir une série d’horreur de référence, extrêmement sanglante, simple et terriblement efficace ! Un must!