Un roman de fantasy asiatique avec beaucoup de suspense !
Pour sauver sa sœur, Ning devra gagner la compétition de préparation du thé, déjouer les pièges de la cour… et des concurrents prêts à tout pour la devancer !
Quand je regarde mes mains, tout ce que j’arrive à penser c’est : « ce sont elles qui ont enterré ma mère. » Ning a perdu sa mère. Et le plus douloureux de son histoire, ce que c’est elle la responsable de sa mort. C’est elle qui lui a administré le poison sans le savoir, par un thé venimeux qui lui a été fatal Et qui pourrait maintenant être également mortel pour sa sœur Shu. Un jour, Ning entend qu’une compétition s’organise pour trouver le plus grand maître du shennong-shi du royaume – une magie ancestrale de l’art de la préparation du thé, où ce dernier peut se révéler être une excuse, un défi ou encore une arme. Elle traverse alors le pays pour se rendre à la Cité impériale et prendre part au concours. Le gagnant recevra une faveur de la princesse : peut-être l’unique chance pour Ning de sauver sa soeur ! Mais entre les trahisons des compétiteurs, les machinations politiques de la cour, et un mystérieux et envoutant jeune homme qui semble cacher un lourd secret, Ning devra être vigilante, car le danger est partout autour d’elle !
Un scénario classique mais prenant
J’ai dans l’ensemble pris beaucoup de plaisir à lire ce roman. Chez le même éditeur, j’avais lu quelques semaines auparavant le très bon Manoir de Lakesedge. J’aurais sans doute dû attendre un peu pour me lancer dans ce nouveau titre, car certains éléments de la structure narrative sont assez redondants. Notamment : les liens forts entre les deux sœurs, le basculement de l’héroïne d’une vie simple à une vie de château et la présence d’un héros puissant mais ténébreux.
Ces éléments somme toute assez classiques ne m’ont pas empêchée de me plonger dans le scénario. Le roman se lit très facilement, et sait nous donner envie d’en découvrir la suite.
Des personnages attachants
En héroïne féminine qui se respecte, Ning se montre forte et indépendante. Ces aspects n’enlèvent rien à son humanité : on la sent douter au fur et à mesure que la compétition progresse, et on se noue le ventre avec elle au rythme des épreuves. L’identification est simple, ce qui rend le récit d’autant plus prenant.
Bo quant à lui m’a semblé un peu plus caricatural dans son rôle de jeune premier, dans ses interactions avec l’héroïne. Pas assez cependant pour nuire à ma lecture.
D’autres personnages secondaires, tels que la piquante Lian ou la princesse, aux motivations troubles, complètent cette galerie intéressante.
Une fantasy teintée d’Asie
Le récit s’écrit sur un décor de fantasy à travers lequel s’imposent les traditions asiatiques. Par cette pratique du thé élevée au rang d’art, d’abord, qui l’encense ici jusqu’à la magie. La minutie avec laquelle l’auteur nous présente cette coutume est d’ailleurs fascinante : à chaque épreuve de la compétition, on reste suspendu aux gestes précis de l’héroïne, à la composition de son mélange. Par les descriptions des architectures et des paysages ensuite, qui nous proposent un agréable voyage. Enfin, les sonorités des noms propres, le protocole et les plats achèvent de nous transporter dans cette fantasy aux parfums orientaux.
J’ai donc passé un très bon moment de lecture avec ce premier tome, et j’espère vite en découvrir la suite !