Un troisième tome en forme d’apothéose pour cette première trilogie de grande qualité.
Le commerce avec les Amériques, qui depuis des siècles assure la richesse de la vieille Europe vampyrique, est menacé par des hordes de pirates. Le plus sinistre d’entre eux, le capitaine Pâle Phoebus, sème un vent de terreur sur toute la côte atlantique. Louis XIV l’Immuable ordonne à sa protégée Diane d’épouser ce flibustier sanguinaire afin d’en faire un corsaire à la solde de la France.
Un scénario de toute beauté
Après avoir emmené Jeanne, aka Diane, dans les catacombes de Paris, Victor Dixen lui fait cette fois prendre la mer. L’ambiance Pirates des Caraïbes est bien entendu présente mais ce roman ne s’arrête pas là, loin s’en faut. Avec ce troisième tome l’auteur se surpasse et nous invite à une balade maritime très réussie. Que ce soit à bord de la Fiancée funèbre ou bien de l’Ouranos, Jeanne va vivre des aventures épatantes. On se laisse mener par le bout du nez au fil du récit et le final est tout simplement explosif. On est ici face au roman le plus tortueux et passionnant de la trilogie.
De nouveaux personnages inquiétants
La nouvelle galerie de personnages est elle aussi de très bonne facture. Hyacinthe, Phoebus, Madame M sont autant de nouveaux protagonistes qui viennent ajouter leur sel à l’ensemble de ce roman. Pâle Phoebus est vraiment impressionnant et j’ai adoré son rôle torturé tandis que le caricatural Hyacinthe de Rocailles est lui aussi très réussi dans son rôle. Les nouvelles interactions entre les différents protagonistes de la saga sont également très réussies et donnent un final à la fois tendre et impressionnant.
Un rythme effréné
Le rythme de ce troisième opus est impressionnant car cela ne s’arrête jamais : on parcourt les évènements à grande vitesse, chaque nouvelle péripétie succédant à la précédente à la vitesse d’un train lancé à pleine vitesse. On enchaine et on ne s’ennuie à aucun moment. Ce rythme aide énormément au côté addictif de cette lecture. Le dépaysement maritime ainsi que les huis-clos à bord des navires aide également beaucoup au côté trépidant du récit.
Une trilogie impressionnante
Cette première trilogie de Vampyria (car oui il y en a une seconde qui a démarrée) est à la fois étonnante, bien construite et pose des problématiques intéressantes. On suit avec plaisir Jeanne/Diane et ses différentes aventures. L’univers proposé de la Magna Vampyria est lui aussi particulièrement intéressant et le voir être développé de nouveau est un plaisir. En clair il s’agit d’une des meilleures séries de young-adult de ces dernières années.
La Cour des Ouragans est un excellent roman et la conclusion parfaite à cette première trilogie : intense, prenant, émouvant, tout est là pour séduire le lecteur du début à la fin. Une bien belle réussite qui démontre, si besoin en était, que l’imaginaire français n’a en rien à rougir devant les autres pays.