Un roman inspiré de l’univers du jeu Cross The Ages de très très bonne qualité.
De la magie ou de la technologie, qui l’emportera ? Qui va s’effondrer ?
Arkhante le territoire des sept magies, où Solis la jeune Malkah inexpérimentée doit régner sans trembler pour conjurer le déclin du pranah, source de tout sortilège.
Mantris la cité-lumière des humains augmentés et des IA, que l’Ordonnateur doit libérer de sa dépendance au trisel, la roche énergétique.
Entre ces deux univers, une cicatrice béante, une zone vibradiée, Le Rift, d’où vient un guerrier hors norme, sans règle, qui défie toutes les lois : Aurèle. Sa mission ?
Vaincre dans l’arène, approcher Solis et infiltrer Arkhante.
Prophétie glaçante, diplomatie perverse, attaques et assassinat, désirs qui brûlent et complots qui rongent, la paix tient sur le fil d’un sabre.
Un roman dans l’univers de Cross The Ages
Écrire un roman dans un univers déjà créé n’est jamais simple. Ici Arnaud Dollen propose un livre implanté dans l’univers des plus foisonnants du jeu de cartes à collectionner Cross The Ages, que pour le coup je ne connaissais absolument pas. Et sachez que cela m’a donné particulièrement envie de m’y plonger, peut-être à l’occasion d’une chronique prochaine. Et l’auteur parvient à merveille à évoluer au milieu de tous ces éléments, sans faire de fausse route. Et pourtant il ne s’agit pas d’une chose simple tant réussir à coller à un tel lore demande de la connaissance et de la technicité. Un succès de ce point de vue.
Un scénario bien maîtrisé
Arnaud Dollen maîtrise de bout en bout un scénario en trois temps. Tout d’abord les combats de l’Appollogium, intenses, puis la politique de Mantris, plus feutrée, et enfin celle d’Arkhante. Ces trois moments avancent l’histoire générale de manière très intéressante, réunissant l’ensemble dans un final clairement digne d’un premier tome de qualité. L’ensemble de l’histoire proposée ici est passionnante, même si la partie Arkhante a tendance à tirer un peu en longueur à mon goût, mais peut-être parce que le côté cyberpunk de Mantris me séduit plus. L’auteur parvient à proposer des moments plus forts, nous invitant à suivre ses protagonistes avec plaisir.
Des personnages marquants
Et justement les personnages sont un des points forts de ce premier tome. Solos, la Malkah, a bien évidemment pour but de marquer le lecteur, tout comme l’Ordonnateur, bien que chacun à sa façon. Aurèle m’a rapidement lassé au contraire de Sassaki et le Maître de l’Ombre. Deux profils qui en fin de roman viennent ajouter quelque chose de proprement passionnant au roman.
Mantris, Arkhante ou le Rift ?
Chacun des lecteurs saura à quel saint il souhaite se vouer à la fin de ce premier opus. Personnellement Mantris m’a tout particulièrement séduit, pour son côté cyberpunk comme je le disais. Mais Arkhante promet aussi beaucoup, bien qu’étant plus classique en termes de fantasy. Le Rift, qui reste assez obscur pour le moment, va avoir une grande importance à l’avenir et les lecteurs auront l’occasion de le découvrir en détails.
Ce premier roman s’avère des plus passionnants. En effet le lecteur va avoir l’opportunité de s’immerger dans l’univers de Cross The Ages, découvrant les deux nations ennemies mais aussi une galerie de personnage haute en couleurs. À aucun moment le lecteur ne s’ennuie et c’est une lecture des plus agréables. Vivement le second tome en tous cas, que l’on sache ce qui arrive à tout ce petit monde…