Quartermaster General 1914 – Ares Games – Asyncron Games

Quartermaster General WWII (dont l’article se trouve —> ICI) est toujours dans mon TOP 5 depuis sa sortie en 2020.

Alors forcément, lorsqu’Ares Games et Asyncron « remettent le couvert » pour la 2ème itération du jeu de Ian Brody, je ne peux que trépigner d’impatience. Voyons voir si l’attente en vaut la chandelle.

 

On ne va pas se mentir : un bel enrobage est toujours agréable.

Celui de QM 1914 ne déroge pas aux précédentes localisations d’Asyncron. C’est irréprochable.

J’aime le grand plateau lisible, les cartes épaisses et les meeples en bois qui représentent les armées. Ça donne un cachet “je ne sais quoi” bien plus agréable que le plastique. Quand on s’assoit à la table après la mise en place, on sait où on va. Pas de fioritures, que du lisible et synthétique.

Comment on joue ?

Globalement, de la même façon qu’à son grand frère, QM General WWII. Pour synthétiser, chaque nation (ici au nombre de 5) se joue par l’intermédiaire d’un paquet de cartes qui lui est propre et représente l’implication et les performances de la nation au cours du conflit. (Il est à noter que, comme pour WWII, les 5 nations sont toutes jouées, quel que soit le nombre de joueurs.)

Ces cartes sont de différents types : construction d’armée, de flotte, attaque (terrestre et maritimes), statuts, événements, etc. On retrouve donc ce qui fait l’essence même de la gamme QM.  Est-ce qu’on se retrouve cependant avec un jeu identique dont la mécanique a été plaquée sur une guerre différente ? Non, évidemment :)

Les différences sont notables, et c’est tant mieux !

3 exemples : phase de préparation, résolution des combats et cartes guerre économique.

La phase de préparation n’existe pas dans WWII. Ici, le joueur va pouvoir placer une des cartes de sa main face cachée devant lui. Cette carte est donc “préparée” et pourra être jouée et déclencher son effet. Quels sont ses effets ? Ils sont nombreux autant que variés. Ils vont permettre de soutenir une unité qui défend, d’épauler une unité qui attaque, d’intervenir sur des unités qui ne sont pas ravitaillées, etc… On retrouve certains aspects des ripostes de WWII, mais en beaucoup plus diversifié.

La résolution des combats a elle aussi été modifiée. Dans WWII, une carte attaque suffisait à la résolution d’une bataille. L’unité attaquée était éliminée, et la territoire perdu par le défenseur (sauf lorsque plusieurs unités de nations amies occupent un même territoire). Ici, ce n’est pas – forcément – le cas, et c’est très bien.

De fait, les combats sont beaucoup plus indécis, couteux (en effet, si une unité est soutenue, il faudra utiliser puis défausser des cartes préparées, et elles sont précieuses…) et les renversements sont fréquents (il peut même y avoir une contre-attaque !) Même s’il faut s’habituer à ces changements, ils apportent une vrai profondeur stratégique au jeu.

Ajoutez à cela qu’en fonction du type de terrain attaqué, il faut “payer” des cartes en plus pour attaquer, et vous aurez compris qu’ici, on y réfléchit à 2 fois avant de lancer une offensive.

Sobriété, clarté et synthèse. Tout ce qu’il faut pour bien analyser une situation stratégique.

Enfin, les cartes de guerre économique jouent – comme dans WWII – un rôle déterminant dans le conflit. Déjà que je trouvais celles de WWII assez violentes (bon, en même temps, les gars n’étaient pas partis récolter des petits pois), mais ici, elles sont encore plus dévastatrices. De plus, là où une carte de WWII cible toujours la même nation, ici, l’assaillant peut quelquefois choisir la nation attaquée, en fonction de se situation géographique.

Les statuts (ces cartes dont chaque nation dispose et qui génèrent des effets récurrents et permanents une fois jouées) ont eux aussi subi une réelle mise à jour et réservent bien des surprises aux différents protagonistes, croyez-moi ! Et certains, s’ils parviennent à être joués, influenceront le reste de la partie de manière très significative.

Sachez  encore que le jeu regorge d’une foule de différences de ce type qui lui confèrent toute son identité et qui appuie le fait que « 1914 n’est pas une pale copie de WWII ».

Vous l’aurez compris, QM 1914 est une vraie pépite. Ceux qui connaissent déjà WWII se retrouveront en terrain connu tout en découvrant de – nombreuses – nouveautés. Quant à ceux qui ne connaissent pas la gamme, 1914 constitue une excellente porte d’entrée.

Bravo Ares Games et Asyncron !

 

 

 

 

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