Il suffit d’une pierre pour vaincre Goliath.
Florence. 1517.
La puissante famille Medici règne en maître sur la ville et ne cesse d’étendre son influence sur l’Italie. Le jour même où le pape Léon X rentre d’exil, la jeune voleuse Rosa Cellini revient dans sa ville natale. Cela aurait pu n’être qu’une coïncidence, mais rien dans la vie de la jeune femme n’est laissé au hasard.
Face aux manigances du pape et des Medici, qui extorquent une montagne d’argent au peuple florentin, Rosa décide d’agir. Elle constitue une équipe composée des meilleurs brigands de toute l’Italie avec un seul but : réaliser le plus grand braquage de la Renaissance.
Mais alors que les autorités sont à leurs trousses et que l’étau de la puissante dynastie se resserre sur Florence, d’anciens secrets et de nouvelles tensions fragilisent le groupe… car dans la cité de la beauté et de la corruption, les Medici ne sont jamais loin.
Un Ocean Eleven à la Renaissance
Clairement le concept de ce roman est un Ocean Eleven dans la Florence des Medicis. Et bien que le concept puisse paraitre étrange, eh bien cela fonctionne impeccablement bien. En effet là où le roman aurait pu pêcher par facilité, au contraire l’autrice complexifie l’intrigue à l’aide des relations entre ses protagonistes, mais j’y reviendrai. Le scénario de base est assez simple : un groupe de voleurs va chercher à s’emparer du trésor des Medici. Et pour cela ils vont devoir rivaliser d’intelligence, de ruse et d’astuces pour y parvenir. Et l’autrice ne va pas hésiter à nous distiller les difficultés au fur et à mesure de leur aventure.
Une galerie de personnages du tonnerre
Le roman tient aussi en grande partie sur ses personnages et leurs relations. En effet qu’il s’agisse de Rosa, l’arnaqueuse en chef, à Michelangelo tous sont particulièrement réussis. Mes préférences vont à Sarra et Khalid, même si Giacomo le caméléon n’est pas bien loin. Chacun a son propre caractère, ses propres buts et pourtant ils vont se réunir pour tenter de réussir l’impossible. Khalid et sa force tranquille, Sarra et son inventivité vont clairement les aider au fil des chapitres à enchaîner les éléments nécessaires pour accéder au coffre. Le changement de narrateurs en fonction des chapitres aide aussi à la découvrir et à s’attacher à eux tut en faisant avancer l’histoire de manière très cinématographique.
Un style fluide et rythmé
Caitlin Schneiderhan nous propose un roman des plus fluides, avec un style à la fois affirmé, des descriptions claires. Les dialogues sont impeccables, les punchlines également et ils viennent émailler le roman d’un humour bienvenu et jamais potache. On se prend vraiment au jeu avec le texte de ce roman, qui est vraiment au service d’une histoire trépidante.
Avec Medici Heist Caitlin Schneiderhan frappe très fort : c’est trépidant, fluide, prenant jusqu’à un final que l’on n peut qu’apprécier. La version collector signée par De Saxus est magnifique également, ce qui ne gâte rien !
