Une adaptation très intéressante d’un récit classique de la SF moderne.
Quand les dinosaures régnaient sur la Terre…
Un monde oublié est le récit tiré du manuscrit, écrit et jeté dans l’océan antarctique par Bowen J. Tyler : en 1916, en pleine guerre mondiale, à la suite de deux naufrages consécutifs et par suite d’une navigation sous-marine aléatoire, Bowen Tyler, un ingénieur de marine, miss Lys La Rue et les membres anglais et allemands, forcément antagonistes, rescapés des équipages naufragés, pénètrent au cœur de l’île de Caspak, île que l’évolution des espèces n’a absolument pas touchée. Leurs rencontres avec d’étonnantes créatures antédiluviennes – dinosaures, ptérodactyles, etc. – seront aussi dangereuses qu’extraordinaires. L’étonnement, puis la peur et l’horreur ne tarderont pas à se faire jour…
Une adaptation fidèle
Ce n’est pas la première fois que Un monde oublié, sorti en 1918 est adapté bien évidemment. Mais il faut noter que Corbeyran et Gabor font preuve d’un grand talent pour que celle-ci soit à la fois fidèle et bien à eux. On retrouve l’ambiance Première Guerre Mondiale, on voit se dérouler sous nos yeux les évènements amenant nos voyageurs à Caspak. Et la suite, rapide, intense et violente fonctionne parfaitement. Les aventures de Bowen Tyler en pleine nature sauvage sont toujours prenantes et personnellement j’adore cette espèce de candeur qui se dégage de l’imaginaire de Burroughs qui a tout de même bien défriché les lignes de la SF moderne, notamment grâce à ce genre de récits.
Le découpage de cette première partie est également très intéressant, nous offrant une pause bienvenue avant le second tome, mais en laissant un petit cliffhanger de bon aloi pour la suite.
Un dessin dynamique
Le dessin de Gabor est parfaitement adapté au projet. Il y a un petit quelque chose de old-school qui passe terriblement bien. Les scènes du début notamment, sur le bateau, sont juste magnifiques. Il en va de même pour les scènes sur l’île avec ces couleurs et ces dinosaures juste magnifiques. A aucun moment le lecteur ne cesse d’en prendre plein les yeux avec cet album. L’action se fait également dynamique, avec une vraie inspiration de la part de l’illustrateur sur les scènes proposées.
Avec la première partie de Un monde oublié Glénat revisite un classique et le fait de belle manière, avec une adaptation scénaristique soignée et un dessin de belle qualité. Le second opus sort bientôt, donc je vous en reparle très prochainement !