Un roman peu original, mais efficace.
La Terre n’est plus qu’un champ de ruines que l’humanité a déserté pour s’établir dans le système solaire. Sa survie repose sur les ressources que les chronmen, des voyageurs du temps, vont régulièrement chercher dans le passé. James est l’un des plus anciens et des meilleurs, mais ces sauts dans le temps ne sont pas sans conséquences sur sa santé morale et physique. Une ultime mission lui est confiée : effectuer une récupération sur la plateforme Nutris, juste avant l’explosion qui va ravager la Terre. Les chances de réussite sont maigres mais la retraite assurée. James accepte et est envoyé en 2097 où il rencontre Élise, une jeune biologiste. Qu’il sauvera en la ramenant dans son présent, brisant ainsi la première et plus importante des Lois Temporelles…
Un point de départ original
Posons tout de suite le décor : il n’y a aucune crédibilité scientifique dans cette histoire de voyageurs temporels. Mais une fois qu’on en a pris son parti, le début du roman est agréable à lire et le propos original. L’auteur nous expose ici un futur en perdition, depuis lequel une agence envoie des agents dans le passé afin d’y rapporter des ressources indispensables à leur survie.
Le roman débute de façon très intelligente, et j’ai trouvé que la thématique des chronmen était bien introduite. La rencontre dont il est question en quatrième de couverture arrive assez tard dans le déroulement du roman, ce qui ne m’a pas dérangée.
Des personnages peu travaillés
Les personnages ne sont clairement pas le point fort de ce roman. D’ailleurs, je ne me suis pas identifiée à James, le personnage principal, ni ne l’ai trouvé séduisant. Il a peu de consistance psychologique, et les autres protagonistes ne rattrapent pas grand-chose.
Un scénario qui s’essouffle un peu
Paradoxalement, j’ai trouvé que le scénario s’essoufflait à partir du moment où James ramène Elise dans son présent. Je m’attendais à voyager à travers le temps et l’espace, alors que la majorité du roman se déroule entre quelques immeubles d’une ville abandonnée. Cela ne m’a pas complètement convaincue.
Le rythme reste cependant soutenu, notamment grâce aux alternance de personnages et de points de vue que présentent les chapitres. L’ensemble se lit donc assez facilement.
En conclusion…
Si le début de ce roman m’a très vite immergée dans l’histoire, j’ai été moins happée par la suite, qui ne correspondait pas à mes attentes. Time Salvager est un roman de science-fiction assez classique, qui mise davantage sur son côté “blockbuster” que sur l’originalité et la psychologie des personnages. L’ensemble est néanmoins efficace, et se laisse facilement lire.