Un second tome encore plus énorme que le premier : rythmé, intense, inquiétant. L’auteur met tout en place pour nous emmener sur les traces de Komako, Charlie et Marlowe et cela fonctionne !
Au croisement des mondes, leurs actes déclencheront les fins et les commencements.
1883. L’institut Cairndale est en ruine et le petit Marlowe a disparu dans la noirceur de l’orsine.
Son talent arraché, Charlie erre dans les sombres venelles d’Édimbourg, rongé par la culpabilité et le désespoir d’avoir abandonné son meilleur ami. Persuadé que Marlowe vit toujours, il se lance à corps perdu dans une quête pour trouver un passage vers le monde des morts et en refouler le sol ténébreux.
Quand il apprend l’existence de la poussière corrompue, présage d’un funeste avenir, il comprend qu’elle pourrait être la clé pour desceller une ancienne orsine. Et Charlie est loin d’être le seul à la convoiter : une dangereuse sorcière des os le suit, guidée par un étrange garçonnet éthéré et auréolé de bleu. Mais la poussière brûle d’infecter son prochain héritier, au risque qu’il se perde lui-même…
Quelque part dans les recoins écarlates et obscurs du monde des morts, un être mystérieux plongé dans un sommeil éternel s’agite. L’ère du Sombre Talent approche.
Une suite passionnante
Ce second opus prend la suite de Monstres ordinaires et c’est un succès évident dès les premières pages. On retrouve les Talents après que Cairndale ait été brûlé, qu’ils se soient séparés à travers l’Europe, cherchant à échapper à la drughr. On suit cette fois encore Charlie, Komako, mais aussi Marlowe à travers des chapitres intenses. De nouveau J.M. Miro parvient à créer un énorme intérêt autour des aventures de ses personnages, là où les choses auraient pu tourner en rond. Mais non, on suit notre triptyque de protagonistes dans une aventure à travers le continent, et au-delà, avec déléctation, en quête d’un final autour du Sombre Talent, qui est des plus explosifs. Drughr, Premier Talent, nos héros, orsines, tout est réuni pour une fin explosive comme on les aime. Et cet épilogue juste inattendu et pourtant ouvrant sur une multitude de possibles est juste parfait.
Un univers encore approfondi
Le lecteur va avoir, dans ce tome, la possibilité de découvrir d’autres lieux phares de l’univers des Talents. Après Cairndale ce seront les Cascades, sous Londres, ou encore l’Espagne et les Catacombes de Paris qui seront mises à l’honneur. Et il est vraiment intéressant de se promener dans cette version ancienne de lieux que l’on connaît, notamment en France. L’auteur parvient à développer son univers, à le rendre encore plus dense et prenant avec ce second roman. On plonge avec envie dans cette fin de XIXème fantastique parcourant les lieux avec curiosité et plaisir.
Des personnages toujours aussi attachants
On retrouve donc les personnages auxquels on a eu la possibilité de s’attacher dans le premier opus. En effet Charlie, Komako et Marlowe ont su nous séduire, nous pousser à les suivre dans le premier roman. Et depuis ils ont grandi, mûri, et leurs pouvoirs se sont affirmés. Je les ai personnellement trouvés encore plus forts et il est devenu plus facile de s’identifier à eux depuis qu’ils sont passés par les évènements dramatiques de Monstres ordinaires. Ma préférence va à Komako qui va rapidement s’avérer beaucoup plus sombre que prévu et cela lui va terriblement bien.
Ce second tome relance la série, lui donne plus d’impact et de profondeur. L’ouverture sur le troisième et dernier livre promet énormément et ne peut qu’espérer que l’auteur mette moins de temps à l’écrire que celui-ci. Si vous cherchez une superbe série de fantastique, avec des héros attachants, un univers passionnant, alors vous avez trouvé votre bonheur !
