J’ai beaucoup apprécié la lecture de ce petit recueil.
Curiosity est seul sur Mars. Voilà des années que le robot de la Nasa travaille dans le froid, le rouge et la poussière. Mais Curiosity n’est pas un rover comme les autres. Il a besoin de se faire des amis et de parler à Dieu, cet être étrange qui vit sur Terre et qui, chaque jour, lui donne du travail. En proie à la solitude, Curiosity s’accroche à une conviction : une mission particulière l’attend. Un matin pourtant, il comprend que sa mort est programmée. Le doute l’envahit. À quoi bon avoir vécu si on est privé de destin ? Désespéré, il commence à écrire son testament. Les trois nuits suivantes seront pleines de révélations. Dans ce monologue tendre et extraterrestre, Sophie Divry interroge notre solitude, notre humanité et notre désir de transcendance. Suivi de la nouvelle L’Agrandirox.
Curiosity : un rythme lent et contemplatif, emprunt de réflexion
La première nouvelle nous emmène sur Mars en compagnie d’un petit robot, Curiosity. Au fil des pages, celui-ci s’interroge dans un style poétique sur sa nature, son destin, mais aussi sur l’étrange relation qui le lie à ses créateurs.
A travers un récit contemplatif où les paysages se déclinent en palettes de couleur, l’autrice nous rend rapidement sympathique ce petit rover en quête de sens identitaire. Plus l’histoire avance, plus il nous semble humain, traversé par des émotions et des questionnements qui dépassent de loin sa mission. Sans le vouloir, il relègue ainsi ses créateurs – que nous sommes – au rang de créatures froides et calculatrices. En somme, le plus “robot” des deux n’est peut-être pas celui qui y paraît de prime abord…
L’ensemble est teinté d’une mélancolie que les doutes et les questionnements réveillent. Curiosity nous propose donc une jolie réflexion sur la quête du sens de la vie, au cœur des interrogations qui peuvent toucher chacun.e d’entre nous.
L’Agrandirox : une nouvelle surprenante et pleine d’humour
Dans L’Agrandirox, nous rencontrons Josiane, qui se voit proposer en plein confinement des pastilles permettant d’agrandir son petit appartement. Mais plus il s’agrandit, plus Josiane réalise que son cocon douillet se métamorphose, perdant ainsi ce qui le rendait si rassurant. Une réflexion tendre et drôle sur le besoin d’en vouloir toujours plus et la sécurité de son chez soi !
Dans deux styles très différents, ces deux nouvelles originales nous proposent donc des réflexions intéressantes !