Un premier tome d’une BD de SF de grande qualité.
Qui contrôle l’air, contrôle l’humanité… Depuis que des météorites se sont écrasées sur le permafrost, libérant des bactéries rendant l’air irrespirable, la population est obligée de s’équiper de masques pour survivre. L’État, qui gère la distribution d’air, s’est lancé dans la construction d’aéronefs censés aspirer les particules nocives et rendre l’atmosphère à nouveau respirable. Mais un mystérieux groupe terroriste sabote systématiquement les vaisseaux. Troy Denen, un membre du Comité central, est chargé d’infiltrer le réseau rebelle pour découvrir qui se cache derrière le complot.
Un scénario imaginatif
L’histoire inventée par Philippe Pelaez est des plus passionnantes et imaginatives. Le lecteur découvre un monde où l’air est raréfié, où les gens sont limités avec cette richesse. Le gouvernement, le monde tourne autour de cette denrée et la manière dont l’histoire de Troy vient se greffer autour est vraiment passionnante. L’intrigue politique, l’espionnage, sont au cœur de ce premier tome et c’est vraiment passionnant à découvrir.
Des personnages impeccables
Je n’ai pas vraiment apprécié Troy, toutefois les deux auteurs parviennent à donner un côté terriblement humain à chacun des protagonistes extérieurs, les rendant crédibles. Et c’est cela qui a particulièrement bien fonctionné avec moi : l’ensemble des personnages qui fait sa vie, de manière totalement normale, juste bousculés par les évènements de manière plus ou moins importante. Le fait de s’infiltrer dans leur vie et de les découvrir ajoute du sel à l’ensemble et permet de rendre le tout crédible.
Un dessin dynamique
Le dessin de Porcel est d’excellente qualité, proposant une action dynamique, avec des couleurs magnifiques. Point important : les décors proposés, qu’ils soient de surface ou sous l’océan sont juste impeccables. On voit que le sens du détail est particulièrement présent dans le crayon de ce dessinateur et on se prend au jeu de chercher chacune des petites choses qu’il a caché dans ses illustrations permettant de rendre crédible l’univers développé.
Ce premier tome, sur deux, de Air, sous un ciel moins gris, est vraiment intéressant. Le scénario est inventif et intense, le dessin est magnifique, et on suit des personnages passionnants. Il n’y a pas grand-chose à redire à ce premier opus, qui ouvre un diptyque de très grande qualité.
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