Six ans après le très bon Paradigm Lost, les sudistes de Worselder sont de retour avec un nouvel album, plus mûr encore : Redshift. Ayant toujours mélangé avec intelligence le thrash, le heavy et le death, le quintet sait ce qu’il veut et comment l’obtenir.
Neuf nouvelles chansons, rien de moins pour cet album aux couleurs de la colère. Dès Para Bellum on sent que les riffs sont plus lourds, que le groupe a affirmé encore sa manière de composer. La batterie elle aussi fait un gros travail et la voix de Guillaume vient se poser sur le son avec talent. Et ce n’est que le début : au fil des huit autres chansons on découvre un univers heavy classique à la Judas Priest sur Atheist par exemple. Pillars of Smoke propose un riff entêtant, très classique mais qui fonctionne impeccablement. Même le chant se fait plus sombre alors que le rythme s’accélère.
Les deux parties de Insurgents sont très intéressantes. Insurgents (Part1) sert de longue introduction à sa suite, le tout sur un son de guitare qui nous crée une véritable ambiance. Sur Insurgents (Part 2) on retrouve ce concept de riff plus lourd, plus accrocheur, que le groupe nous propose depuis de début de l’album. Et de nouveau cela fonctionne parfaitement. Dans la même veine Point of Divergence est une piste très rythmée, prenante et qui semble clairement destinée à la scène avec ce chant heavy et ces guitares sombres et rapides. L’album se conclue sur l’excellent Ascent To Rebirth, probablement ma piste préférée de l’album avec cette ambiance mise en place par cette voix off.
Redshift signe le grand retour des Worselder, et ils n’ont pas fait semblant : neuf nouveaux titres travaillés avec soins, proposant une ambiance, un style bien à eux et on se prend à adorer dès la première écoute.