Le dernier album, vraiment ? C’est en tout cas ce que les déclarations de Sully Erna laissent penser. Des mots forts, qui forcément créent une attente bien plus grande pour ce qui pourrait bien être le point final de la discographie des Américains.
Près de trois décennies de carrière, et pourtant Godsmack ne s’est jamais vraiment débarrassé de sa réputation d’Alice In Chains-bis. Ce serait juger un peu hâtivement le groupe, qui s’est toujours évertué à proposer une musique facile d’accès tout en restant rock. Une impression qui marque bien ce huitième album. Lighting Up The Sky reste dans les clous : des compositions qui évoquent tant le hard rock péchu d’AC/DC que le bluegrass de ZZ Top ou toute la scène metal américaine, pour les amoureux de virées en moto façon Sons Of Anarchy. Si l’on ne sait pas que le quatuor débarque du Massachusetts, on croirait facilement qu’il vient du sud des USA, tant les guitares de Sully Erna et Tony Rombolla évoquent la culture musicale de cette partie du pays.
Lighting Up The Sky offre ce qu’il faut de morceaux entraînants, ponctués de quelques ballades pour aérer l’ensemble (Truth, Growing Old). Il y a fort à parier que les singles Surrender et Soul On Fire trouveront leurs places dans les prochaines setlists de concert de Godsmack. En bref, un album très rock dans son approche : pas de fioritures inutiles, juste l’envie de faire remuer les foules dans la bonne humeur.
C’est du côté des paroles que l’accent est mis sur ce statut de dernier album. Sully, qui signe tous les textes, revient sur son expérience accumulée et sa carrière. À 55 ans, le chanteur parle du soutien des fans, et de son envie d’aller de l’avant tant qu’il a encore la flamme. Il ne s’interdit pas, d’ailleurs, de revenir une dernière fois, comme le suggère Growing Old : “I’m coming home, but for how long I don’t know”. L’album s’achève sur le titre éponyme, lui-même conclu par un sample tiré de leur célèbre Voodoo.
Le temps nous dira si Lighting Up The Sky est bien le dernier album de Godsmack. Si tel est le cas, ce n’est pas une mauvaise façon de fermer le chapitre. Ce n’est sans doute pas l’album le plus énervé ou le plus marquant qui soit, mais il se laisse écouter sans déplaisir. Nul doute que les Américains sauront le défendre sur scène, là où leur carrière continue pour quelques années encore.