Entretien avec Tibo, guitariste de Embers

Bonjour, et merci de prendre le temps de me répondre. Peux-tu tout d’abord te présenter et nous expliquer ce que tu fais dans Embers ?

Bonjour et merci pour cette interview. Je suis Tibo, guitariste dans Embers.

Comment en es-tu venu au rock et au metal ?

Si je cherche dans mes souvenirs lointains je crois que les tous premiers sons saturés que j’ai entendus étaient Queen et Led Zeppelin. Je n’étais même pas encore ado et je ne me rappelle pas vraiment comment je suis tombé dessus… Je sais simplement que j’ai toujours aimé la musique et que j’étais particulièrement attiré par la guitare. Ensuite j’ai découvert Nirvana que j’ai écouté en boucle. Je me rappelle aussi avoir pris une claque vers 10/12 ans en entendant Killing in the Name de RATM sur Fun Radio. Puis au collège j’ai commencé à écouter des groupes comme Korn, Sepultura, Machine Head, NOFX…

Ensuite en arrivant au lycée et en rencontrant des potes notamment Julien mon binôme dans Embers j’ai découvert le Hardcore avec des groupes comme Madball, Snapcase…

Comment est né le groupe ?

Je dirais que ça a commencé plutôt comme un « projet » que comme un réel groupe à part entière qui allait se voir toutes les semaines pour répéter et chercher absolument des concerts…

C’était surtout une envie de composer et de continuer à faire de la musique avec Julien comme nous le faisons depuis notre adolescence. Mais on voulait le faire à notre rythme, sans agenda, à la maison en enregistrant sur l’ordi et en voyant ensuite ou ça allait nous mener.

C’était également une envie pour Julien de chanter en voix claire. Il l’avait fait plusieurs fois dans ces groupes précédents en backing ou seconde voix, jamais en lead.

 

Embers est le premier EP du groupe. Comment s’est passée la composition ? Qui écrit la musique, qui se penche sur les paroles ?

Comme je te disais la composition s’est faite à la maison. D’abord des petits riffs par ci par là et je crois que c’est en 2020 que j’ai commencé à y travailler un peu plus « sérieusement ». Je composais les guitares, j’enregistrais et j’envoyais ensuite à Julien qui posait la batterie et la voix dessus. Pour la basse on avait à peu près les lignes de base et on a peaufiné ça en studio avec l’aide de Francis Caste qui nous a enregistrés au Studio Sainte Marthe.

Pour les textes de l’ep c’est moi qui m’y suis collé. Je dis « collé » parce que ce n’est vraiment pas la partie la plus évidente pour nous. C’est un peu laborieux, ça ne vient pas d’un coup. Je dois m’y reprendre à plusieurs fois, barrer, modifier, traduire, faire corriger… pour essayer de donner un peu de sens à ce que l’on chante même si on ne révolutionne pas le monde des idées !

Où trouves-tu l’inspiration quand il s’agit d’écrire de la musique ?

Ca vient assez naturellement dans la mesure où j’ai toujours une guitare à porter de main à la maison ; je passe mon temps à gratouiller… et parfois y a quelque chose qui en ressort. Ca vient parfois même d’une reprise que je joue et je me plante ! Et je me dis « ah tiens en fait c’est cool ça ».

C’est un peu le résultat de tout ce qu’on écoute depuis toujours. Au final je pense qu’on a certains riffs ou certaines mélodies en tête depuis des années sans forcément qu’ils soient réellement bien construits et totalement définies consciemment.

Pour le chant il y a parfois un mot ou une bribe de phrase qui te vient avec une certaine mélodie sans forcément que tu ne sache d’où cela provient.

Comment est-ce que vous avez bossé sur l’artwork de cet album ? Il est assez simple mais finalement représente bien votre musique.

L’artwork est l’œuvre de Dehn Sora. Pour être honnête on n’avait pas vraiment d’idée pour le visuel et on s’en est remis à lui.  Pour notre première sortie ça représente bien l’idée globale derrière le nom « Embers » ; quelque chose qui part en cendres, qui se délite…

Quel est ta piste préférée de l’EP et pourquoi ?

C’est une question difficile car on les aime toutes néanmoins Babayaga est celle qu’on a voulu cliper et sortir en premier certainement parce qu’on pensait que c’était le titre le plus fort… Mais j’aime énormément « Without you » qui diffère un peu du reste de l’ep et j’ai une affection particulière pour le texte de « quartier lointain » dans lequel on se demande qu’elle aurait été notre vie si on avait fait des choix différents… Est-ce qu’on vit la version optimale de la vie qu’on devait mener…

Babayaga et Kopayako sont deux vidéos déjà sorties. Avez-vous prévu de sortir des clips pour soutenir la sortie de l’EP ?

Ce n’est pas prévu pour le moment. L’idée était de proposer un clip et un visualizer à quelques semaines d’intervalles jusqu’à la sortie de l’EP. Rien n’est exclu, on verra par la suite mais pour le moment on est aussi contraint par des raisons de budget.

 

Les deux vidéos sont très graphiques, très imagées. D’où sont venues les idées derrière ces clips ?

On a essayé de faire en sorte que le thème des chansons et leur visuel aillent d’en le même sens et expriment la même idée.

Babayaga parle d’un adulte qui oublie ses problèmes et ses démons en s’occupant des craintes d’un enfant. On voulait donc mettre en scène les peurs infantiles (comme des ombres effrayantes sur le mur, des mains qui sortent de dessous le lit et qui vous attrapent si vous avez le malheur de laisser votre pied dépasser de la couette), que chacun a pu connaître dans son très jeune âge. On adore l’univers que Dehn Sora a créé dans ce film animé.

Quant à Kopayako c’est le nom d’un tirage au sort qu’on faisait dans la cour d’école pour désigner celui qui allait être le gardien de but au foot ; Celui qui levait la main alors que les autres la baissait était désigné. On a donc voulu se focaliser sur la main, symbole du choix.

Et toujours ce délitement qui colle au thème des braises et des choses qui se consument. On remercie encore une fois Dehn Sora qui a élaboré toute l’identité visuelle du projet et qui a su matcher avec ce que l’on avait en tête sans vraiment bien l’avoir formulé nous-mêmes…

Quels sont les prochains projets pour Embers ?

Pour le moment la sortie de l’EP le 14 mars et on va voir un petit peu quels retours on aura. On continue de composer pour un prochain album, on a déjà une bonne quinzaine de chansons qui ne demandent qu’à être enregistrées.

On peut vous découvrir où et quand sur scène ?

Pour le moment il n’y a rien de prévu.

Plein d’excellents albums sont sortis en 2022. Une préférence, un coup de cœur que tu voudrais conseiller ?

– « Heavy Steps » de Comeback Kid un groupe que j’adore depuis longtemps.

– «A Loner » de Hangmans Chair

– « Gnosis » de Russian Circle.

J’ai également récemment découvert Nothing More qui a sorti son album « Spirits » en 2022.

Merci pour tes réponses et à très bientôt

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