Entretien avec Luca, chanteur de Northern Ligths

Bonjour, et merci de prendre le temps de me répondre. Peux-tu tout d’abord te présenter et nous expliquer ce que tu fais dans Northern Lights ?

Je m’appelle Luca, je suis le chanteur du groupe. Je m’occupe principalement des parties hurlées même si je fais du backing vocal clair en concert.

Comment en es-tu venu au rock et au metal ?
J’étais en 5ème ça remonte ! (rires) Un copain de classe m’a fait écouter « Otherworld » de Nobuo Uematsu. C’est l’ouverture de Final Fantasy 10 ! J’ai bien aimé et il m’a fait instantanément écouter « Peephole » de System of a Down et là c’était clairement la révélation. Le soir même je vais sur eMule pour télécharger des musiques, la première c’était A.D.I.D.A.S de Korn, pareil un uppercut dans la mâchoire. J’étais tombé dans la marmite !

Photo : Kevin Merriaux

Oracle est le nouvel EP de Northern Lights, qui fait suite à Hopes & Disillisions. Comment s’est passée la composition ? Qui écrit la musique, qui se penche sur les paroles ?

L’EP a été entièrement composé pendant les périodes de confinement. Alexis a composé la majorité des chanson, Jo a aussi pas mal participé. Jeffrey enregistrait chez lui ses parties batterie et William est arrivé sur la fin du processus de composition. Personnellement je vais écrire les lignes vocales et commencer à écrire les textes.

Où trouves-tu l’inspiration quand il s’agit d’écrire de la musique ?

Je vais chercher l’inspiration dans mon vécu, dans des histoires que je pioche autour de moi et dans les œuvre artistiques qui m’inspirent. C’est super important pour moi de puiser à différents endroits comme un arbre avec des racines.

Pourquoi vous être inspiré du tarot de Marseille ? Quelle signification ésotérique y voyez-vous derrière ?

Ce qui me fascine dans le Tarot Divinatoire c’est que les cartes ont autant d’importance que l’interprétation que l’on en fait. Au-delà de la signification ésotérique qui n’est au final qu’un support, on est plutôt sur le fait de prendre le contrôle de son existence malgré que certaines choses peuvent nous sembler imposées.

 

On observe beaucoup de références littéraires sur cet EP. Cela voudrait-il dire que le metalleux sait lire ? (Rires) Plus sérieusement d’où sont venues ces références et pourquoi les utiliser maintenant sur un disque de Northern Lights ?

Mon père était libraire en livres anciens, ma mère directrice d’école et j’ai fait un cursus universitaire autour de l’Art du Spectacle et de l’Audiovisuel. Je n’ai pas eu d’autre choix que de lire, beaucoup lire ! Donc au final c’est des références qui m’ont toujours accompagné. Matrix, Platon, Oscar Wilde, Maupassant… Quand je te dis que je pioche partout quand j’écris, c’est vraiment partout ! Dans un groupe précédent j’avais fait un album autour des sept péchés capitaux. Je crois que j’aime bien les fils conducteurs !

Comment est-ce que vous avez bossé sur l’artwork de cet album ?

On a travaillé avec Aude Brisson. On lui a envoyé l’EP, donné des références et elle nous a pondu cet artwork absolument fantastique. On met un point d’honneur à avoir de beaux artworks. L’art du premier album a été réalisé par Julie Depaul-Alvarez, mon épouse, et il avait aussi grave de la tronche. Le métalleux est collectionneur et il est surtout très exigeant en matière d’objet, il est important d’avoir des arts de qualité à proposer. Quand tu vois le boulot sur la scène Black Metal avec des artistes comme Fortifem ou les LP de Déluge… forcément la barre est super haute.

Quel est ta chanson préférée de l’EP et pourquoi ?

Plusieurs ont des saveurs particulières, The Moon par exemple, d’avoir un de mes meilleurs amis Florent Curatola sur le morceau est vraiment cool. Mais en terme de compo je dirais House of God. Elle a une vibe un peu à la Empire de Kadinja sur le refrain, et c’est un truc que j’adore vraiment. Ça fait prétentieux de comparer une de ses chansons à du Kadinja ? (rires) J’adore Kadinja, on a joué avec eux c’est un truc de fou comment il sont fantastiques. C’est des potes, Pierre est dans Novelists maintenant, on s’est vu au Hellfest c’est toujours un plaisir de se voir ! Mais ouais House of God, j’suis vachement sorti de ma zone de confort dessus.

Des choses sont-elles prévues en termes de vidéo pour défendre la sortie de l’EP ?

T’es demandeur ! (rires) On a déjà sorti deux clips, une vocal one-take… Mais ouais on a prévu de sortir d’autres videos avec des prises guitare ou batterie. On va peut-être refaire quelques videos voix.

 

Comment est-ce que tu vis de devoir faire semblant de jouer/chanter lors du tournage d’un clip ? Est-ce que ce n’est pas trop difficile ?

Alors les gars ne font pas semblant de jouer, par contre est-ce qu’ils jouent bien ? Ça c’est une autre question à laquelle je ne peux pas répondre (rires). C’est un exercice à part, clairement tu « surjoue », tu bouges plus, tu vas aller chercher la caméra… La relation que tu as avec ton réalisateur est hyper importante. Donc non ce n’est pas trop difficile mais ça demande un réel travail et d’être super à l’aise.

Quels sont les prochains projets pour Northern Lights ? Vous avez déjà fait quelques scènes très sympa pour un groupe aussi jeune…

C’est beaucoup de travail, je m’occupe du booking via la société OMV AGENCY et c’est un gros travail au quotidien. Le projet c’est de continuer notre route, aller le plus loin possible. On s’estime chanceux d’avoir déjà fait tout ce que l’on a fait mais on sait que c’est le fruit de mois de travail acharné. Les bonnes rencontres aussi, je pense à Jerôme Riera des Nuclear, Pierre Le Pape de Seth, Marion et Ludo de Lez Arts Aki, l’Agence Singularités, Sylvain du Silex, Patricia de La Maison du Boulanger… Tous ces gens avec qui ont a travaillé et qui nous ont accordé leur confiance.

Photo : Ben Gothal Photography

On peut vous voir où et quand sur scène ?

Le 03/02 à Auxerre au Silex avec DropDead Chaos, après on enchaine quelques dates avec nos potes de Protogonos : le 04/02 à Troyes au Ranch, le 17/02 à Paris à la Camilienne, et on jouera à Reims au mois de mai avec Inward et Protogonos… Puis des dates vont s’ajouter. On aimerait beaucoup rejouer à Lyon ou passer à Nantes ou Lille.

Plein d’excellents albums sont sortis en 2022. Une préférence, un coup de cœur que tu voudrais conseiller ?

C’est super dur comme question… J’ai beaucoup écouté le dernier Monuments ! Il est vraiment très bien !

Merci pour tes réponses et à très bientôt

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