Une œuvre phrase de l’imaginaire français, adapté dans un BD d’une qualité exceptionnelle, que demander de plus ?
Bienvenue dans le Paris des Merveilles ! Nous sommes en 1909. Mage et gentleman, Louis Denizart Hippolyte Griffont se voit confier une enquête délicate : démasquer un tricheur usant de magie pour écumer un élégant cercle de jeu parisien. Parallèlement, il se trouve plongé au cœur d’une affaire d’état impliquant l’OutreMonde. Et comme si cela ne suffisait pas, voilà qu’une très séduisante fée renégate, espionne et cambrioleuse à ses heures, refait surface…
Une des grandes séries de l’imaginaire français
Le Paris des Merveilles fait partie de ces grandes œuvres de l’imaginaire français. Sorti de l’imagination de Pierre Pevel cet univers regroupe actuellement trois romans, des anthologies, et donc désormais une adaptation BD. Et on peut dire que cela fait plaisir de découvrir les aventures de Griffont sur papier A4 avec de belles couleurs chatoyantes. Car autant je n’ai pas boudé mon plaisir au moment de la lecture des romans, autant l’expérience de lecture graphique est totalement autre et tout aussi agréable.
Une adaptation fidèle
Pierre Pevel ayant participé à cette adaptation, le moins que l’on puisse dire est qu’elle est fidèle à l’original. On y retrouve la première partie des Enchantements d’Ambremer, premier opus de la trilogie. Le lecteur y découvre les personnages préincipaux qu’il va suivre tout du long, et notamment Griffont. Le mage va se retrouver à vivre des aventures trépidantes dans un univers extrêmement bien imaginé par l’auteur. En effet cette vision de monde « parallèles », de féérie présente à Paris… est particulièrement intéressant. Et l’on ressent bien dans cet album que les deux auteurs ont cherché à mettre tout cela en image de la manière la plus efficace possible, en préservant autant le scénario que l’univers.
Un dessin magnifique
Le dessin d’Etienne Willem est un petit bijou. J’aime les couleurs vives, le trait net, les scènes d’action sont parfaitement découpées. Le lecteur s’y retrouve parfaitement de la première à la dernière page et il parvient impeccablement à rendre l’univers de Pevel. J’ai une affection toute particulière pour la manière dont il nous dépeint Griffont, que j’imaginais très exactement ainsi à la lecture des romans.
Ce premier tome des Enchantements d’Ambremer est donc un petit bijou qui m’a convaincu immédiatement que le binôme qui avait mené l’adaptation s’était parfaitement trouvé. Cet album m’a donné envie de me replonger une fois de plus dans ce Paris des Merveilles, et il n’est pas impossible que je vous parle prochainement des anthologies, ce que je n’ai pas encore fait dans ces pages…