Une conclusion épique pour une série qui a su prendre les lecteurs à contre-pied et propose quelque chose de vraiment innovant.
Le maréchal Tamas rentre dans son pays bien-aimé pour découvrir que, pour la première fois de son histoire, la capitale d’Adro est aux mains d’un envahisseur. Son fils a disparu, il ne peut plus distinguer ses alliés de ses ennemis et les renforts ne seront pas là avant plusieurs semaines…
Sur la frontière, alors que les Kez poursuivent leur offensive et qu’elle est plus que jamais sans commandement clair, l’armée adrane est en plein désarroi. D’autant plus que quelqu’un, semble-t-il, vend des secrets à l’ennemi. L’inspecteur Adamat est entraîné au coeur même de cette machination pour mener son enquête, mais, au fur et à mesure que la conspiration s’effiloche, une terrible vérité prend forme.
De son côté, Taniel Deux-coups, le poudremage qui a logé une balle dans l’oeil d’un dieu, est en fuite, pourchassé par des hommes qu’il considérait autrefois comme ses amis. Il possède le seul moyen de vaincre les Kez, mais pour ce faire, il doit éviter la trahison qui menace de toutes parts. S’il échoue, Adro tombera.
L’étau se resserre
Cette série, au fil des deux premiers tomes n’a fait que prendre le lecteur à la gorge, proposant une aventure trépidante, avec toujours ce côté haletant mêlant histoire personnelle et à l’échelle d’une nation. Brian McClellan s’en est très bien sorti pour nous inviter au cœur du destin d’Adro mais cette fois l’étau se resserre réellement sur ses protagonistes tant leur futur et celui du pays sont liés.
Un final flamboyant
Parler d’un roman sans trop spoiler est compliqué. Mais ce troisième tome regorge de petits détails qui viennent compléter la trame énorme proposée par l’auteur depuis le début. Et si il est une chose qui est certaine, c’est que le lecteur ne voit pas vraiment venir la conclusion. Brian McClellan nous invite sur différentes pistes, ouvre les possibles, avant de nous claquer les portes au nez pour nous imposer son explosion finale. Et celle-ci fonctionne terriblement bien, je peux vous le dire.
Des personnages toujours aussi forts
Le trio de personnages mis en avant par l’auteur fonctionne toujours aussi bien. Tamas garde cette aura impressionnante qu’il aura gardée toute la trilogie, Taniel est égale à lui-même et l’intelligence de Adamat nous impressionne de nouveau. La manière dont ces trois protagonistes ont été bâtis, leur évolution au fil des chapitres et des tomes, ou encore la manière dont leur destin va influer sur les nations est vraiment intéressant. Brian McClellan parvient à nous proposer une histoire qui les implique, les fait évoluer mais également les fait vivre et souffrir, le tout pour notre plus grand plaisir de lecture.
Une traduction et une édition impeccables
La traduction de Thomas Bauduret est impeccable, tout comme le travail éditorial. Très peu voire pas de coquilles, une dynamique littéraire respectée et une cohérence de texte tout au long de la trilogie. Voir ressortir cette série des années après la tentative avortée d’Eclipse est un véritable plaisir et la qualité proposée par Léha est impeccable.
La République d’automne vient conclure de la plus belle des manière cette trilogie flamboyante proposée par Brian McClellan. On sent son inspiration de la Révolution française, mais il garde son univers bien entête, innove, propose des choses prenantes et emporte le lecteur dans son univers pour notre plus grand plaisir. Une trilogie de grande qualité à découvrir de toute urgence !