Bonjour ! Aujourd’hui, on va parler d’Analog Virtuel, un roman de SF écrit par Lavanya Lakshminarayan et publié aux éditions Hachette.
Une Bangalore du futur, rebaptisée Apex City.
Une société fracturée entre les riches vivant une vie entièrement numérique à travers leurs avatars, et les très pauvres, les « Dix-Pour-Cent » restant de la population, relégués de l’autre côté du champ de force, reclus dans des modules d’habitation indignes.
Une femme, la « Voleuse Dix-Pour-Cents », dérobe une graine… et le changement peut commencer.
Dans Analog Virtuel, on ne suit pas un personnage en particulier, mais une multitude de personnages dans le même univers, qui parfois se croisent et parfois n’ont pas du tout conscience que les autres existent. Ces tranches de vie dessinent petit à petit le monde dans lequel les personnages évoluent. Cet univers n’est d’ailleurs pas sans rappelé celui de certains épisodes de la série Black Mirror : la technologie est partout, contrôle tout et accomplit tout. L’autrice en profite pour nous montrer les dérives de la technologie et nous interroger sur cette omniprésente. En effet, les habitants d’Apex City doivent être productifs à tout moment et chaque baisse est durement sanctionnée. Ils doivent être également parfaits physiquement, bref, aucune place n’est laissée à l’erreur. Plus on est riche, plus on a accès à la technologie, mais est-ce vraiment bénéfique ? Est-ce que cela ne représente pas un carcan et un moyen d’être mieux contrôlé ? Cela fait partie des questions qui nous viennent en tête à la lecture de ce roman.
Il est donc difficile de parler des personnages, car on les voit de manière fugace. A chaque chapitre, on change de point de vue. Il faut se laisser porter par le récit et avoir une impression globale, plutôt que de se focaliser sur chaque individu. Le monde d’Analog Virtuel n’est au final pas si différent que celui de n’importe quel roman dystopique basique, mais c’est la façon de le présenter qui le rend original et qui donne envie de tourner les pages pour en savoir plus.
Pour un premier roman, je trouve que l’autrice a tapé fort, car il se distingue des autres. Il pose des questions intéressantes et nous force à voir notre monde actuel d’un oeil différent pour espérer ne pas tomber dans les travers que l’autrice dépeint. Je recommande !