Trois ans après IONO, le groupe de prog parisien Spheres revient avec un tout nouvel album, huit titres qui viennent démontrer, si besoin est, le fait qu’ils ont encore progressé.
On reste sur la thématique spatiale avec Helios cette fois et dès les premiers riffs de Algorithmic Sentience on replonge dans cet univers à l’ambiance si particulière. Jonathan, chanteur du groupe, s’en donne à cœur joie tandis que les musiciens rivalisent de talent, avec toujours cette ambiance stellaire impressionnante. La recette fonctionne également avec Spiritual Journey qui propose quelque chose de plus incisif, avec une accroche bien sentie. Pandemia et Helios sont de la même veine : le premier a des accents plus power/heavy, tandis que la seconde piste est une transition en instrumentale très réussie, qui remet l’auditeur dans l’ambiance.
L’enchaînement avec le riff accrocheur de SCS se fait impeccablement et durant quatre minutes trente on se prend dans les oreilles un bon prog efficace proche de ce que pourrait produire un Gojira par exemple. Running Man nous développe une véritable histoire indépendante qui malgré de nombreux attraits ne m’a pas forcément totalement séduit. Elle part, à mon sens, un peu trop dans tous les sens et m’a laissé sur ma faim. Ce n’est par contre pas le cas de Take Me Higher, ailleurs qui m’a complètement emporté. Tout comme d’ailleurs le final sur Do You Agree ? qui nous emmène loin dans l’espace avec une batterie omniprésente et un univers passionnant. L’une de mes pistes préférées de cet album.
Avec Helios, le groupe Sphères offre le parfait petit frère à IONO. De nouveau on plonge dans leur univers de nouveau et leur talent fait que cette immersion se passe à merveille. Le rythme des guitares et la voix de Jonathan, soutenu par la section rythmique permettent à l’auditeur de vivre leur univers avec eux. Une belle réussite de cette fin d’année.